Avant le week-end, Wall Street et les taux obligataires se replient, l'or monte

La Bourse de New York démarrait en repli la dernière séance de la semaine après une poussée des taux obligataires à dix ans qui se stabilisaient juste sous le...

Le parquet du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT
Le parquet du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT

La Bourse de New York démarrait en repli la dernière séance de la semaine après une poussée des taux obligataires à dix ans qui se stabilisaient juste sous le seuil des 5% frôlé la veille.

L'indice Dow Jones reculait de 0,57%, le Nasdaq, à forte coloration technologique, cédait 0,71% et l'indice S&P 500 -0,68% .

Les rendements sur les bons du Trésor à dix ans s'établissaient à 4,93% vers 14H20 GMT après avoir clos à 4,98%. Dans les échanges d'après clôture jeudi, le taux à dix ans avait brièvement touché 5,00% avant de reculer.

Ce niveau est un nouveau plus haut depuis juillet 2007.

L'once d'or gagnait 0,82% à 1.996,70 dollars, un plus haut en trois mois.

Sous la pression de la hausse du marché obligataires, la Bourse avait conclu nettement dans le rouge après une séance en dents de scie jeudi.

L'indice Dow Jones avait reculé de 0,75% à 33.414,17 points, le Nasdaq avait perdu 0,96% à 13.186,18 points et le S&P 500 avait lâché 0,85% à 4.278 points. Témoin de la volatilité des actions, l'indice VIX a grimpé un plus haut depuis mars.

"Les actions sont en baisse vendredi alors que les investisseurs soupèse l'état de l'économie dans l'attente d'autres résultats de sociétés", ont commenté des analystes de Walls Fargo.

Coté marché obligataire, la situation géopolitique devrait entraîner une baisse des rendements à la veille du week-end "alors que les nouvelles donnent l'impression qu'on se dirige vers une imminente invasion terrestre de Gaza", a estimé Patrick O'Hare de Briefing.com.

Les investisseurs continuaient de digérer les propos de Jerome Powell, le président de la banque centrale américaine (Fed) qui jeudi a donné du grain à moudre aux +faucons+ comme aux +colombes", pour employer le langage de la Fed désignant les partisans de taux élevés et ceux d'une politique monétaire plus souple.

"Il a dit que l'inflation était encore trop forte et qu'un ralentissement de la croissance serait sans doute nécessaire pour la juguler", a indiqué Art Hogan de B. Riley Wealth Management.

Powell a aussi souligné que le comité monétaire se voulait "prudent", ce qui peut être une indication que la Fed n'est pas pressée de relever encore les taux, ont suggéré les analystes.

Reste que "la récente série de bons chiffres économiques", comme la progression des ventes au détail, "a été le facteur premier de la hausse des rendements sur les bons du Trésor", a encore affirmé Art Hogan.

Du côté des valeurs, Tesla continuait de perdre de la valeur (-1,39% à 217 dollars) après avoir déjà chuté de 9,30% la veille à cause de résultats trimestriels décevants. 

Ensuite lors d'une audioconférence, Elon Musk, le patron de Tesla, a longuement blâmé la hausse des taux d'intérêt qui renchérit ses coûts de production et handicape les achats à crédit de ses véhicules.

American Express, un poids lourd du Dow Jones, perdait plus de 4% malgré des résultats trimestriels supérieurs aux prévisions avec un chiffre d'affaires en hausse de 13% sur un an au troisième trimestre. Le groupe a signalé une croissance continue des dépenses à crédit des consommateurs.

Les actions du secteur de l'énergie solaire connaissaient une mauvais journée dans le sillage du groupe basé en Israël, SolarEdge Technologies (-25,86% à 84 dollars vers 14H15 GMT). Le groupe a indiqué faire face à un ralentissement du marché de l'installation d'équipements en Europe.

D'autres sociétés du secteur plongeaient comme Enphase Energy (-11,15%) ou Sunpower (-9,69%).

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