Audomarois : la fusion des communes en une ville-centre

C’était l’un des points forts de la campagne électorale de François Decoster, maire UDI de Saint-Omer. Il est conforté dans cette démarche par deux soutiens de poids : le sous-préfet Christian Abrard et le conseiller général socialiste Bertrand Petit, également maire de Saint-Martin-au-Laërt. Gilles Louf, premier magistrat de Tatinghem, également PS, rejoint ses deux voisins dans ce projet de rapprochement.

Conférence de presse. De g. à dr. Pierre Heumel, adjoint à l'urbanisme de la ville, MM. Abrard, Cau, M. Decoster et Bruno Humez, vice président Caso (urbanisme).
Conférence de presse. De g. à dr. Pierre Heumel, adjoint à l'urbanisme de la ville, MM. Abrard, Cau, M. Decoster et Bruno Humez, vice président Caso (urbanisme).

 

ML
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Lors de la conférence.

Ce projet concernerait les six communes urbaines de la CASO : Saint-Omer, Longuenesse, Arques, Blendecques, Saint-Martin-au-Laërt et Tatinghem. Ensemble, elles comptent 47 700 habitants et se positionnent juste derrière Calais (72 600), et devant Boulogne (42 800) et Arras (41 200).

Les maires d’Arques et Blendecques, Caroline Saudemont-Durand et Rachid Ben Amor, pourtant proches politiquement de François Decoster, hésitent. Récemment élus, ils craignent de perdre le bénéfice d’un premier mandat acquis de haute lutte. Dans cette affaire, les clivages transcendent les lignes politiques.

Comme le sous-préfet, les acteurs économiques sont très favorables à la naissance d’une ville-centre de poids pour de multiples raisons : des économies d’échelle faciles à comprendre, le maintien de certains organismes et structures. On parle de façon récurrente du départ de la sous-préfecture, des tribunaux d’instance et de grande instance (et de la cour d’assises). Ces piliers de la vie politique et juridique locale subiront-ils le même sort que la Banque de France ou le tribunal de commerce ? Pour M. Abrard, l’image et la visibilité de l’Audomarois souffrent de la taille réduite du chef-lieu d’arrondissement. Et comment capter les fonds européens dévolus aux régions si le poids de l’Audomarois est moindre au regard des autres agglomérations de la nouvelle entité territoriale Nord-Picardie ?

Pour toutes ces raisons, les chefs d’entreprise veulent lancer de grands débats animés par des personnalités politiques de forte carrure et de toutes tendances qui ont vécu cette mutation nécessaire. Plusieurs pointures nationales ont été approchées.