Attirer les entreprises…

Coudekerque-Branche, 23 000 habitants, seconde commune de l’agglomération dunkerquoise, trois marchés hebdomadaires et 300 commerçants : David Bailleul, le maire, essaie de relancer l’activité de sa commune qui garde un taux de chômage préoccupant. Aux entreprises de la ville, il tente de faire partager les projets de la municipalité. Le 15 février dernier, il accueillait ainsi une centaine d’entrepreneurs pour un premier petit déjeuner.

David Bailleul, maire de Coudekerque-Branche, lors d’un petit déjeuner avec des chefs d’entreprise de la commune.
David Bailleul, maire de Coudekerque-Branche, lors d’un petit déjeuner avec des chefs d’entreprise de la commune.

 

David Bailleul, maire de Coudekerque-Branche, lors d’un petit déjeuner avec des chefs d’entreprise de la commune.

David Bailleul, maire de Coudekerque-Branche, lors d’un petit déjeuner avec des chefs d’entreprise de la commune.

Il y a un an, la ville voyait arriver le centre d’appels Arvato avec le sourire : plus de 300 emplois et la perspective de la relance d’un commerce subissant de plein fouet la baisse du pouvoir d’achat des clients. Mais c’est trop peu. Ce matin de février, le maire a accueilli une centaine de chefs d’entreprise. “On n’avait pas trouvé de formule pour échanger. Tous les trimestres, il y aura un petit déjeuner entre nous, dans des endroits différents de la ville”, a expliqué David Bailleul. Ses administrés entrepreneurs se répartissent en effet sur trois zones d’activité (Tonkin, Créanor, Ledru-Rollin), une dizaine d’artères commerciales et deux zones spécialement dédiées au commerce (celle de Cora et celle qui longe le canal de Furnes). Organisées en club de zone et en association (Coudekerque-Branche entreprendre), ces acteurs économiques sont venus s’informer sur les travaux divers qui se déroulent en ville (notamment la rénovation de la place de la Mairie) et prendre connaissance des perspectives.

L’emploi au coeur des préoccupations. Gérard Drapié, membre de Flandre initiative, les a entretenus des travaux concernant l’accès des personnes à mobilité réduite : “300 000 euros de chantier”. Il les a ensuite invités à rejoindre l’association Coudekerque- Branche Entreprendre et le club de zone. “Sur le modèle coudekerquois, la CCI Côte d’Opale a essaimé en termes de clubs. Aujourd’hui, il y a 350 entreprises adhérentes qui représentent 16 000 salariés. A Coudekerque, nous pesons 10%.” Et le maire n’a pas manqué d’encourager les dirigeants : “Vous êtes le ciment social de la ville. Notre objectif est de créer 1 000 emplois durant l’ensemble du mandat”, leur a-t-il lancé. En effet, si début 2012, la ville a vu la création de 750 emplois, la situation reste préoccupante. Avec une population active de 10 000 personnes, Coudekerque- Branche affiche un taux de chômage de plus de 17% (contre 12,6% dans l’arrondissement de Dunkerque). De plus, la population active reste assez peu formée et moins de 20% de la population a le niveau baccalauréat. Le problème coudekerquois reste donc entier malgré l’arrivée d’Arvato et, pour doper l’activité, la ville s’attache à attirer les entreprises dans ses zones d’activité. “Dans la zone du Tonkin, il reste encore deux ou trois emplacements”, a rappelé le maire. Dans la zone de la route de Bergues, une dernière place est disponible. “On a aussi un renouvellement des acteurs : un démolisseur a quitté une des zones, on va valoriser l’espace autrement.” Coudekerque- Branche entreprendre organise de son côté des speed datings, des rencontres interentreprises au printemps. Une association de retour à l’emploi s’est aussi constituée et joue le rôle d’une agence d’intérim gratuite pour les recruteurs.