Attentat d'Arras: Delga souhaite une borne d'appel d'urgence dans les lycées
La présidente de Régions de France, Carole Delga (PS), souhaite installer dans les lycées une borne d'appel d'urgence reliée aux commissariats et gendarmeries afin de mieux sécuriser ces établissements scolaires, a-t-elle déclaré mercredi à l'AFP en amont d'une...
La présidente de Régions de France, Carole Delga (PS), souhaite installer dans les lycées une borne d'appel d'urgence reliée aux commissariats et gendarmeries afin de mieux sécuriser ces établissements scolaires, a-t-elle déclaré mercredi à l'AFP en amont d'une réunion avec le ministre de l'Education Gabriel Attal.
"Je vais proposer au ministre qu'on puisse avoir une borne d'appel d'urgence dans les établissements, qui soit reliée au commissariat ou à la gendarmerie et qu'on puisse avoir un renvoi automatique des caméras de vidéoprotection des lycées vers le centre de supervision urbain", une salle recevant en direct les images de toutes les caméras d'une ville, a-t-elle ajouté.
L'élue socialiste, également présidente de la région Occitanie, demande "une bien meilleure articulation" entre les forces de l'ordre et les établissements, avec un "protocole d'intervention adapté à chaque établissement".
"On doit vraiment avoir une méthodologie plus affinée pour une plus grande réactivité", a ajouté l'élue, qui va écrire en ce sens au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Actuellement, les régions se sont surtout concentrées selon elle sur la mise en place de "clôtures, de caméras de vidéoprotection aux entrées des lycées avec des dispositifs de contrôle, que ce soit des sas, des tourniquets, des cartes d'accès".
Carole Delga va également demander au ministre la formation "de tous les agents des lycées, collèges, écoles en matière de sécurisation" et sur "les bons réflexes à avoir en cas d'intrusion".
Interrogée sur la proposition du président LR d'Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez d'utiliser, à titre expérimental des "logiciels de reconnaissance faciale" aux abords des lycées pour pouvoir identifier des personnes "suivies pour radicalisation terroriste", elle a estimé en revanche que ce type de mesure demandait à être "beaucoup plus affinée".
Le professeur de Lettres Dominique Bernard a été poignardé à mort vendredi, devant la cité scolaire Gambetta à Arras, par un ancien élève de l'établissement âgé de 20 ans, fiché pour radicalisation.
Une minute de silence avait été organisée lundi dans tous les établissements scolaires à sa mémoire, et en hommage au professeur d'histoire-géographie Samuel Paty, trois ans après son assassinat à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines).
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