Attaques de prisons: quatre nouvelles gardes à vue, 28 au total

Quatre nouveaux suspects ont été placés mercredi matin en garde à vue dans l'enquête sur les attaques mystérieuses de prisons au nom d'un groupe inconnu "DDPF", a indiqué le parquet national antiterroriste...

La maison d'arrêt de Villepinte (Seine-Saint-Denis), ici en avril 2017, a été visée: trois véhicules ont été incendiés le 14 avril 2025 sur son stationnement © PHILIPPE LOPEZ
La maison d'arrêt de Villepinte (Seine-Saint-Denis), ici en avril 2017, a été visée: trois véhicules ont été incendiés le 14 avril 2025 sur son stationnement © PHILIPPE LOPEZ

Quatre nouveaux suspects ont été placés mercredi matin en garde à vue dans l'enquête sur les attaques mystérieuses de prisons au nom d'un groupe inconnu "DDPF", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), confirmant partiellement une information du Parisien.

Le quotidien avait évoqué "moins d'une dizaine de suspects" interpellés mercredi. Le Pnat a confirmé à l'AFP quatre nouvelles gardes à vue, dont "trois concernant des mineurs".

Vingt-huit personnes sont donc actuellement en garde à vue, depuis le lancement d'un vaste coup de filet lundi dans toute la France. 

Les enquêteurs creusent une quinzaine de faits ayant eu lieu entre le 13 et le 21 avril.

Le 13 avril à Agen était apparu pour la première fois le tag "DDPF" (Défense des prisonniers français) près de sept voitures incendiées sur le parking de l'Ecole nationale de l'administration pénitentiaire (Enap).

S'en était suivie une série d'incendies de voitures de personnels pénitentiaires un peu partout en France, des tirs de mortiers d'artifices sur des prisons, voire des tirs de kalachnikov comme à Toulon.

L'enquête porte aussi sur des tirs par arme à feu et des jets de deux cocktails Molotov ayant visé le 21 avril un lotissement à Villefontaine (Isère) où résident des agents pénitentiaires, non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier.

Ces faits sont "susceptibles de s'inscrire" dans la "très grande criminalité organisée", selon un communiqué du parquet national antiterroriste (Pnat) et de la Juridiction nationale de lutte contre le crime organisé la (Junalco), transmis lundi.

Après deux semaines d'enquête, une première vague d'interpellations a eu lieu lundi, en région parisienne, à Marseille, Lyon et Bordeaux. Des perquisitions ont également été menées.

Ces avancées notables interviennent alors que le Parlement a définitivement adopté mardi une proposition de loi destinée à renforcer la lutte contre les narcotrafiquants.

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