Attal fustige les "larmes de crocodile" des oppositions à l'égard des agriculteurs
Gabriel Attal a fustigé mardi les "larmes de crocodile" des oppositions à l'égard des agriculteurs qui multiplient les actions en France comme ailleurs en Europe, protestant notamment contre des charges financières...
Gabriel Attal a fustigé mardi les "larmes de crocodile" des oppositions à l'égard des agriculteurs qui multiplient les actions en France comme ailleurs en Europe, protestant notamment contre des charges financières et des normes environnementales jugées trop lourdes.
"Parfois, vos larmes pour nos agriculteurs ressemblent à des larmes de crocodile, vraiment", a déclaré le Premier ministre lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
"A chaque fois que nos agriculteurs, que nos éleveurs familiaux, ont un projet d'extension de leur élevage" ou "qu'un projet est lancé (...) sur une retenue d'eau pour lutter contre la sécheresse, sur des investissements pour nos exploitations, ce sont vos amis qui s'y opposent", a-t-il énuméré en visant surtout Insoumis et écologistes.
"A chaque problème, vous répondez par une norme. À chaque difficulté, vous répondez en général en pointant du doigt nos agriculteurs", a dénoncé M. Attal.
"Certains discours portés sur nos agriculteurs les présentent comme des bandits, comme des pollueurs de nos terres, comme des tortionnaires de leurs animaux. On aimerait aussi entendre vos indignations et votre défense du modèle agricole", a-t-il poursuivi.
Il avait auparavant salué la "passion" des agriculteurs, l'"engagement d'une France qui se lève aux aurores chaque jour, qui travaille, qui ne demande que de pouvoir bien faire son métier et de la reconnaissance".
Le chef du gouvernement avait également évoqué la "crainte" des agriculteurs "de la disparition de notre modèle, de la perte de la qualité, de l'absence de relève", et leur "blessure, celle de femmes et d'hommes qui donnent tout pour notre terre, tout pour nos bêtes et qui se trouvent sans cesse dénigrés, caricaturés, acculés".
"Parler avec nos agriculteurs, (...) c'est aussi parler avec des femmes et des hommes lucides sur l'importance de l'Union européenne" qui finance la Politique agricole commune, a-t-il aussi affirmé.
Au député RN Nicolas Meizonnet qui dénonçait une "politique commune à Bruxelles totalement déconnectée des spécificités du modèle français" de pêche, Gabriel Attal a répondu que c'était le Brexit, soit la sortie du Royaume-Uni de l'UE en janvier 2020, "qui a le plus mis en danger nos pêcheurs ces dernières années" et "que les premiers soutiens du Brexit, c'était vous, c'était le Rassemblement national".
Le président et tête de liste du RN aux élections européennes Jordan Bardella s'est rendu mardi à Lorient pour échanger avec des pêcheurs, qui sont frappés depuis lundi et pour un mois d'une interdiction de pêche dans le golfe de Gascogne pour préserver les dauphins, source d'angoisse de la filière malgré les aides annoncées.
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