Assemblée: le macroniste Sacha Houlié affirme qu'il ne "siégera pas" dans le groupe Renaissance

Le député Sacha Houlié, qui était membre de l'aile gauche du camp présidentiel, ne "siègera pas" au groupe Renaissance, a-t-il affirmé mercredi, en expliquant "travailler" à la constitution d'un autre groupe allant de...

Le député Sacha Houlié arrive à l'Assemblée le 9 juillet 2024 © Bertrand GUAY
Le député Sacha Houlié arrive à l'Assemblée le 9 juillet 2024 © Bertrand GUAY

Le député Sacha Houlié, qui était membre de l'aile gauche du camp présidentiel, ne "siègera pas" au groupe Renaissance, a-t-il affirmé mercredi, en expliquant "travailler" à la constitution d'un autre groupe allant de "la droite sociale à la gauche socialiste".

"De toute évidence, nous essayons de créer un groupe qui aille de la droite sociale à la gauche socialiste pour que la France soit gouvernable. Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues", a-t-il souligné auprès de l'AFP, alors que le camp présidentiel est en pleine turbulence après les législatives.

"Le groupe Renaissance, je n'y siégerai pas", a ajouté l'ancien président de la commission des Lois, figure historique de la macronie.

Le député de la Vienne mentionne des échanges avec des élus "Renaissance, divers gauche, UDI et radicaux" pour tenter de constituer un groupe. "On n'y est pas encore, mais on y travaille".

Il affirme qu'au moins "quarante" députés macronistes ne se sont pas encore rattachés au futur groupe Renaissance à l'Assemblée.

"J'ai voulu assumer l'étiquette de la majorité jusqu'au bout de l'élection pour qu'on ne me dise pas que je suis un traître. Maintenant, c'est terminé: qu'on ne me demande plus rien. J'ai tout donné, et je ne veux plus donner. Je ne suis plus d'accord avec eux. Alors on se serre la main, et on se dit au revoir", a-t-il confié au magazine Society.

M. Houlié n'y cache pas son amertume, alors qu'on lui a fait "miroiter" une place au gouvernement en janvier, "avant de (lui) dire non". "Ils se sont foutus de ma gueule, franchement, et c'est pas correct", dit-il au journal bimensuel.

Passés d'environ 250 sièges à quelque 160 élus après les législatives, les députés du camp présidentiel souhaitent former une vaste coalition allant des LR aux sociaux-démocrates. Des ministres comme Gérald Darmanin et Aurore Bergé militent pour un rapprochement avec LR, au grand dam de l'aile gauche.

Interrogées par l'AFP, deux sources au groupe Renaissance ont assuré que "plus de 70 députés" s'étaient d'ores et déjà rattachés au groupe, une vingtaine manquant encore à l'appel, dont l'ancienne Première ministre Elisabeth Borne, l'ancien ministre Stéphane Travert, la ministre Agnès Pannier-Runacher ou encore la députée Stella-Dupont.

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