Le chiffre
67 %
C’est le pourcentage de salariés qui ressentent le besoin de davantage d’autorité dans l’entreprise. Ce chiffre est tiré d’une étude de Lumio RH. Avec cette équation : de l’autorité mais pas par quelqu’un d’autoritaire.
Dès lors, sont-ils prêts à prendre la place du chef ? Oui, mais sous conditions. 64 % y voit avant tout un avantage monétaire. 32 % une reconnaissance à gérer une équipe. Cet aspect attire particulièrement les hommes et les moins de 35 ans. 26 % y trouveraient une amélioration de leurs propres conditions de travail. La notion de pouvoir et de prestige séduit respectivement 15 % et 9 % des salariés. Devenir chef juste pour changer de chef, par rejet de l’ancien, est un argument donné par 11 % d’entre eux. Du coup, prendre la place du chef, certes, mais pour quels inconvénients ? 52 % des salariés citent le stress, avec en corollaire la surcharge de travail, la pression du résultat, le moins bon équilibre vie professionnelle/vie familiale, surtout pour les CSP+ (41 %). Avoir un trop-plein de responsabilités demeure un frein, «un poids mental » pour 33 %. Une autre crainte apparaît : 23 % des salariés ne veulent pas prendre de risques dans leur entreprise, par peur d’un échec. Sortir de sa zone de confort et de compétences décourageraient 17 % des salariés en devenant chef. Également user de la diplomatie et garder certaines informations pour soi sembleraient déranger 17 % des salariés. Enfin, quant à l’image du chef idéal, celle qui est plébiscitée, à 56 %, serait celle d’un chef sur qui on peut compter, qui accompagne, aide, rassure et soutient. Clairement, le chef en vogue auprès des salariés ne serait plus le plus autoritaire, incarnant le pouvoir en solitaire, affichant des certitudes. Le chef psychologue réagissant aux problèmes de manière productive, possédant l’art de gérer les hommes et les femmes, dirigeants d’une main leste, a le vent en poupe.