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On comptait 16 métiers mixtes en 1984. Les femmes ont fait leur entrée dans neuf métiers masculinisés. Elles constituent la moitié des effectifs parmi les médecins, les formateurs, les professionnels du droit, les cadres administratifs et ceux de la fonction publique. Les dix métiers ayant connu la plus forte féminisation sont des emplois de cadres ou techniciens qualifiés. L’entrée d’hommes dans des métiers féminisés est plus marginale : seuls deux métiers essentiellement féminins il y a quarante ans se sont ouverts aux hommes : les employés de l’informatique (où les femmes sont passées de 85 % à 40 % des effectifs) et les ouvriers non qualifiés du textile (de 81 % à 64 % de femmes). On compte plus d’hommes parmi les agents d’entretien et les vendeurs. Certains métiers étaient mixtes dans les années 80, mais on y trouve moins de 35 % d’hommes désormais : enseignants, professions paramédicales, techniciens et professions intermédiaires administratifs ou de la banque. 70 % des femmes exercent des métiers féminisés : soin et santé, assistantes maternelles, aides ménagères, secrétaires, comptables… De leur côté, 64 % des hommes exercent des métiers masculinisés : bâtiment et travaux publics, routiers, coursiers, industrie et informatique. Seuls 18 % des salariés ont au final des métiers mixtes.