Arnaud Cochet, nouveau préfet, à l’écoute des entreprises

Crédit : Préfecture de Meurthe-et-Moselle Lors de la cérémonie au mémorial Désilles.
Crédit : Préfecture de Meurthe-et-Moselle Lors de la cérémonie au mémorial Désilles.

En cette rentrée, le représentant de l’État, désormais officiellement installé dans ses fonctions, a devant lui d’importants dossiers à gérer. Arnaud Cochet aura un regard particulier sur le monde économique et la sphère entrepreneuriale du département. Ceci dans le cadre du prochain plan de relance du gouvernement.

On dit communément que les caractères bretons et lorrains présentent des similitudes, notamment par leur force d’opiniâtreté, leur sens de l’honneur et de l’humain. Forgé à cet héritage, à son attachement à son terroir, Arnaud Cochet n’est pas totalement en terre inconnue en Lorraine, en devenant ces jours-ci le 57e préfet de Meurthe-et-Moselle, depuis la création du département en 1871. Ceci lui permettra de bien appréhender l’essence sentimentale et l’aspect intellectuel de notre province. En somme, l’homme de l’Ouest sera à même d’être dans la bonne compréhension de ses compatriotes de l’Est. Il succède à Dominique Bellion, Adolphe Colrat, Raphaël Bartolt, Philippe Mahé et Éric Freysselinard, lesquels ont occupé le poste depuis une décennie. Natif de Dinan, dans les Côtes-d’Armor, Arnaud Cochet, après une licence d’administration économique et sociale, débute sa carrière comme inspecteur du Trésor en 1985. Six ans plus tard, il fait partie de la promotion Gambetta à l’E.N.A, affecté au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique. Dans le même domaine, on le verra à disposition de la commission européenne, en tant qu’expert national détaché. Commence un parcours où il s’imprégnera, au rythme de ses affectations, des réalités des territoires. Assurément, Arnaud Cochet est un homme de la province, rodé à la richesse de ses  particularismes, dans une République une et indivisible. Seine-et-Marne, Haute-Corse, Pas-de-Calais, Corse-du-Sud, Normandie, Seine-Saint-Denis ont jalonné une trajectoire de rencontres. En 2011, Arnaud Cochet est directeur adjoint du cabinet à la présidence de la République de Nicolas Sarkozy. Il poursuit sa carrière comme préfet de Haute-Saône puis de l’Allier, avant l’Ain.

Décliner le plan de relance localement

Son émotion est non feinte, à l’heure de son installation à la préfecture de Meurthe-et-Moselle : «J’ai bien connu Claude Érignac –(l’ancien préfet de Meurthe-et-Moselle, assassiné le 6 février 1998 à Ajaccio)-, en particulier en Corse. Il évoquait souvent Nancy.» Arnaud Cochet, Chevalier de l’Ordre du Mérite, est un haut-fonctionnaire d’expérience et pragmatique : «Je travaillerai bien sûr avec tous les élus», indique-t-il. Le préfet aura pour mission de faire appliquer la politique gouvernementale. Cela va se décliner en trois volets, dans le contexte inédit d’une crise sanitaire demandant une gestion solide, ferme et rationnelle. Première étape chronologique : la rentrée scolaire. Cela passe par un dialogue  synergique avec les collectivités territoriales et l’Éducation nationale. Second échelon : la rentrée économique. Le nouveau préfet mesure, dans ses premiers contacts, la vitalité des forces départementales en matière d’implication patronale, de création et d’innovation. Ce lien avec les entreprises et les commerces, il va assurément en faire un pilier de son implication, dans le cadre du prochain plan de relance gouvernemental. Crise sociale, port du masque, dossiers figurant d’ordinaire sur le bureau d’un préfet, comme ceux de la sécurité et de l’immigration, composent la colonne vertébrale d’une mission multiforme. Arnaud Cochet a fait ses premiers pas officiels lors d’une cérémonie au mémorial Désilles, à Nancy. La Meurthe-et-Moselle a à présent un nouveau préfet. Lequel n’entend pas s’éloigner de sa méthode : cultiver une sorte d’humilité active devant les faits pour mieux les comprendre. André Malraux appelait ceci «l’intelligence responsable.»