Après le débat Attal/Bardella, l'insoumise Manon Aubry fustige un "match amical"
La tête de liste des Insoumis Manon Aubry a dénoncé samedi le "match amical sur les questions d'immigration" qui a opposé Gabriel Attal et Jordan Bardella lors de leur débat mercredi, "un beau concours de mensonges...
La tête de liste des Insoumis Manon Aubry a dénoncé samedi le "match amical sur les questions d'immigration" qui a opposé Gabriel Attal et Jordan Bardella lors de leur débat mercredi, "un beau concours de mensonges sur les questions écologiques et sociales" selon elle.
"Nous ne sommes pas condamnés à choisir entre l'extrême droite qui adore les marchés financiers et l'extrême finance, qui n'aime pas les étrangers", a-t-elle martelé, en appelant, à deux semaines du scrutin du 9 juin, à "faire dérailler leur duo".
Lors d'un meeting aux Docks de Paris à Aubervilliers, l'eurodéputée insoumise a présenté son mouvement comme le seul rempart à l'extrême droite.
"Ce sont les trahisons sociales qui amènent l'extrême droite au pouvoir", a-t-elle déclaré, visant le candidat des socialistes Raphaël Glucksmann, qui progresse dans les sondages au point d'ambitionner dorénavant de ravir la 2e place à la majorité.
"Raphaël Glucksmann aura réveillé les fantômes du Parti socialiste", a-t-elle raillé, en référence au soutien affiché par François Hollande au fondateur de Place publique.
"On ne lutte pas contre l'extrême droite en promettant la retraite à 60 ans en 2022 pour l'abandonner en 2024", a ajouté la coprésidente du groupe de la gauche au Parlement européen, dont la liste tourne autour de 8% dans les sondages.
Et si les Insoumis n'arrivent pas à remplir leur objectif d'envoyer plus d'élus à Bruxelles que les socialistes, leur fondateur a visiblement déjà prévu un plan B: la présidentielle de 2027.
"Il sera toujours temps en 2027, lorsque nous serons à l'élection présidentielle, de décider quel sera l'avenir de l'Europe. Parce qu'un président de la République a plus de pouvoir que les députés européens", a prévenu Jean-Luc Mélenchon pendant le meeting, au cours duquel se sont également exprimés des militants écologistes ou des syndicalistes de MA France, en conflit avec l'entreprise Stellantis.
Le triple candidat à la présidentielle a également défendu sa tête de liste, qui avait notamment accusé Valérie Hayer de toucher des "rémunérations annexes" provenant d'"entreprises privées, de lobbys ou d'États étrangers" - ce qui avait poussé la candidate de la majorité à porter plainte en expliquant que ces rémunérations provenaient de son statut d'élu local.
"S'il n'y avait pas eu Manon Aubry, personne n'aurait parlé des lobbyistes dans cette campagne", a plaidé Jean-Luc Mélenchon.
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