Coiffure

Apothic'Hair, la fibre végétale du groupe Max's

Le groupe familial Max's vient d'ouvrir un tout nouveau salon de coiffure à Amiens. Apothic'Hair est le salon 100% végétal de l'entreprise née à Amiens en 1976 et qui compte aujourd’hui une trentaine de salons dans toute la Picardie.

Maxime Colléatte, formateur et développeur des concepts au sein du groupe Max's innove avec Apothic'Hair.
Maxime Colléatte, formateur et développeur des concepts au sein du groupe Max's innove avec Apothic'Hair.

Au bout de deux mois de travaux, Apothic'Hair a ouvert début décembre, rue des otages à Amiens. Un salon de coiffure et de coloration 100% végétale. Ici la décoration est totalement issue de la récupération et donne une seconde vie aux objets. « Nous voulions un lieu totalement éthique dans son style et sa vocation et qui soit proche du centre-ville. Nous ne voulions pas de demi concept. Il fallait y aller à fond. C'est toute une ambiance, une éthique et un raisonnement. L'idée est de développer ce concept ailleurs dans la région. En effet, on observe une réelle demande de la clientèle qui veut prendre soin d'elle et prendre du temps. Parce que la coloration végétale demande de passer du temps au salon, pour se relaxer, se faire masser aussi, travailler les énergies. Nous aurons même une spécialiste qui viendra proposer des cours de yoga ici au sein du salon certains soirs », invite Maxime Colléatte, formateur et développeur des concepts au sein du groupe Max's. Un risque maîtrisé durant cette période difficile moralement et financièrement pour ce chef d'entreprise qui a fait le choix d'aller de l'avant et de positiver.

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Noémie la responsable du salon Apothic'Hair.

Laisser faire la nature

L'équipe, composée de deux coiffeuses et d'une apprentie, assure les colorations des clientes déjà nombreuses. Et qui dit coloration végétale dit laisser faire la nature. « Les poudres utilisées sont issues de plantes et de fleurs naturelles qui choisissent comment elles vont se révéler sur le cheveu de la personne », explique Noémie, la responsable du nouveau salon qui propose en plus des soins capillaires toute une gamme de produits bio et parfois vegan, des thés et tisanes, ainsi que des produits cosmétiques pour la peau. Ici les hommes sont aussi les bienvenus pour se faire masser et vivre des séances de relaxation avec des équipières formées aux plantes ayurvédiques et à leur association, au-delà du très célèbre henné. 

« Nous espérons ne pas avoir à vivre un nouveau confinement qui serait catastrophique pour nous tous »

« On reprend le contrôle de l'origine de notre métier de coiffeur finalement qui était aussi de soigner avec des remèdes et préparations. Et on vient soigner le cuir chevelu d'abord et ensuite le cheveu, reprend Maxime Colléatte. D'où le nom choisi comme un rappel : Apothic'Hair. »

Deux confinements difficiles

Malgré tout, l'évolution de l'entreprise subit des obstacles face à la crise sanitaire et économique provoquée par la Covid19. « Pour nous, les deux confinements ont été un choc. Surtout le premier qui nous a complètement glacés avec deux mois de fermeture et un chiffre d'affaires à zéro sur nos 34 salons. Malgré tout, nous avons réussi à régler les salaires de nos 220 équipiers. Pour cela, nous avons dû faire des prêts, notamment le PGE. Ce qui pour moi n'est pas une vraie aide de l'État. Nous n'avons pas obtenu le fond de solidarité pour les entreprises. L'aide aux produits Covid nous arrive tout doucement. Nous avons dépensé 65 000 euros en produits Covid », détaille Maxime Colléatte qui sur le second confinement assure avoir perdu près de 3 millions d'euros de chiffre d'affaires et n'avoir reçu le soutien d'aucune collectivité locale, hormis celui de la CCI Amiens-Picardie. Une fois les salons ouverts, certes les clients sont revenus mais il fallait respecter les règles de distanciation et donc accepter moins de personnes. « Pour l'instant on tient le coup grâce aux prêts, mais je suis inquiet tout de même pour l'avenir. Nous sommes comme les autres entrepreneurs locaux et commerçants qui n'ont eu aucun revenu et qui sont en train de vaciller et pour certains de fermer boutique. Nous espérons ne pas avoir à vivre un nouveau confinement qui là serait catastrophique pour nous tous.»