Brasserie Goudale
André Pecqueur investit 28 M€ dans ses deux brasseries
André Pecqueur, dirigeant de la Brasserie Goudale basée à Arques et de la Brasserie de Saint-Omer, évoque ses prochains investissements.
Dirigeant de la Brasserie Goudale et de la brasserie de Saint-Omer, André Pecqueur va investir 28 millions d’euros dans ses deux sociétés pour les moderniser, après une année 2021 placée sous le signe de productions en croissance. Interview.
La Gazette : Quel bilan tirez-vous de l’année 2021 concernant vos deux brasseries ?
André Pecqueur : L'année 2021 a été très bonne. Nous avons très bien travaillé et je ne pense pas me tromper en disant que c’est même l’année la plus fructueuse que nous ayons réalisée depuis que nous existons : il suffit de regarder les chiffres. Près de 2 millions d’hectolitres sont sortis de la Brasserie Goudale et du côté de la Brasserie de Saint-Omer, ce sont près de 3,3 millions d’hectolitres qui ont été produits, soit une augmentation de 22%. Quant au chiffre d’affaires, il est de 350 millions en 2021, contre 330 millions en 2020.
Vos productions ne cessent de croître et vos brasseries sont un succès. Quel est le secret ?
Le secret, ce sont d’abord des collaborateurs passionnés. Ils sont 200 chez Goudale à Arques et 200 à la Brasserie de Saint-Omer. Mais ce sont aussi nos deux maîtres brasseurs qui ne lâchent rien et qui tentent au minimum de sortir deux nouveaux produits par an, grâce aux tests réalisés dans notre micro-brasserie qui produit jusqu’à 8 hectolitres. Vous savez, j’ai un proverbe qui dit : «Il ne faut jamais croire que c’est arrivé.» Autrement dit, il faut sans cesse se remettre en question, s’améliorer et innover.
Vous prévoyez de forts investissements…
Je vais investir 25 millions d’euros dans la Brasserie Goudale située à Arques. Nous allons d’abord créer un nouveau groupe d'embouteillages de 75 cl afin de sortir 35 000 bouteilles par heure alors qu’auparavant, nous ne pouvions en sortir que 15 000, pour un total de 19 millions d’euros. Une ligne qui sera opérationnelle début mars. Et en ce qui concerne les 6 millions restants, ils vont servir à l’entretien du matériel existant et à l’achat de nouvelles cuves.
Avez-vous prévu des changements au sein de la Brasserie de Saint-Omer ?
À la Brasserie de Saint-Omer, deux nouvelles soutireuses vont arriver d’ici la fin de l’année, pour lesquelles nous allons investir 3 millions d’euros. Nous avons déjà remplacé tous les convoyeurs. Chaque année il y a de nouveaux investissements dans les deux brasseries : l’avantage d’être indépendant, c’est que nous pouvons investir au quart de tour. D’ailleurs depuis cinq ans, j’ai déjà investi 150 millions d’euros.
Avez-vous d’autres projets dans les cartons ?
Les deux brasseries ont été conçues pour pouvoir se développer selon nos marchés. Actuellement, elles sont à 50% de leurs capacités. Nous travaillons déjà avec dix hôtels, restaurants et cafés, mais nous voulons creuser ce marché. Cela va notamment passer par la prospection auprès des clients.