Amiens : Viagimmo, agence spécialisée dans la vente en viager

« Cela va faire bientôt un an que nous sommes installés », sourit Loïc Noyelle, à la tête, avec son épouse Constance, de l’agence amiénoise Viagimmo. À l’heure de se reconvertir, cet ancien officier de gendarmerie s’était tout d’abord imaginé dans le secteur du médico-social avant de s’orienter vers la vente viagère.

« La problématique du vieillissement de la population m’a toujours intéressé. C’est un sujet central qui est pourtant un impensé des politiques publiques actuelles. Je pense que la dépendance fait peur parce qu’elle nous interroge sur notre fin de vie et celle de nos proches », analyse-t-il. 

Loïc Noyelle constate également que beaucoup de seniors possèdent un patrimoine mais ne disposent que de faibles revenus… tandis les actifs éprouvant de grandes difficultés à se constituer un patrimoine sont de plus en plus nombreux. « La vente en viager ne règle pas tous les problèmes liés à la dépendance, mais c’est une solution gagnant-gagnant pour les deux parties », observe-t-il.

Le viager, mode d’emploi

En effet, le viager occupé – situation la plus courante – permet à un senior de vendre son bien immobilier tout en conservant l’usage de celui-ci. Il dispose également d’un bouquet – une somme d’argent versée comptant au moment de l’achat du logement – ainsi que d’une rente mensuelle à vie. L’acquéreur, lui, se constitue progressivement un patrimoine immobilier à moindres frais grâce à la décote d’occupation. Cette dernière est notamment calculée en fonction de l’âge des vendeurs.

« C’est une relation très équilibrée », assure Loïc Noyelle qui prend le temps d’échanger longuement avec les propriétaires intéressés. « Il est important de comprendre pourquoi ils s’orientent vers cette solution », insiste-t-il. Une fois cette première étape franchie, Loïc Noyelle réalise une estimation du bien et un maximum de photos pour proposer une visite virtuelle des lieux aux potentiels acquéreurs. « Cela permet de déranger le moins possible les propriétaires mais aussi de faire gagner du temps aux investisseurs. Si ces derniers se montrent intéressés, on organise une visite physique avant la signature d’une promesse de vente », pointe-t-il.

Un mode d’achat gagnant-gagnant

Seule agence spécialisée en vente viagère dans la Somme, Loïc Noyelle observe la fonction sociale que revêt ici cette pratique immobilière. « En échangeant avec les autres membres du réseau Viagimmo, je me suis rendu compte que nous répondions à un vrai besoin social. Le profil des acquéreurs est aussi différent : nous sommes sollicités par de jeunes couples d’une trentaine d’années alors qu’en général les investisseurs ont plus de 45 ans », observe-t-il. 

Si certains propriétaires sont seuls ou en rupture familiale, d’autres sont encouragés par leurs enfants. « Les enfants sont installés, ils partent du principe qu’ils ont déjà été très aidés par leurs parents, ils les encouragent à tirer profit de leur bien immobilier de leur vivant », confie Loïc Noyelle qui a le sentiment de participer à la démocratisation d’une pratique « qui a déjà fait ses preuves ».