Amiens Métropole présente sa stratégie touristique

« La délégation dédiée au tourisme n’existait pas lors du précédent mandat, sa création montre une volonté politique forte de travailler sur cette thématique », souligne Paul-Éric Dècle, vice-président d’Amiens Métropole et du Pôle métropolitain en charge du tourisme. Depuis deux ans, accompagnés par le cabinet de conseil In Extenso, les représentants de la métropole et du Pôle métropolitain ont rencontré l’ensemble des acteurs du secteur touristique, mené 35 ateliers, lancé une plate-forme collaborative et organisé les Assises du tourisme en octobre 2019. « Le diagnostic réalisé a permis de montrer que nous avions un territoire riche en ressources naturelles, patrimoniales et culturelles, mais qu’il restait méconnu », souligne Paul-Éric Dècle, avant d’ajouter : « Nous avons pour objectif de faire venir les familles, les urbains, les résidents locaux, mais aussi de faire rester des visiteurs étrangers qui aujourd’hui ne font que passer ». 

Une stratégie repensée

Pour améliorer cette stratégie, Amiens Métropole et le Pôle métropolitain vont mettre en place un observatoire du tourisme qui mènera une première grande étude entre mars 2021 et 2022 afin d’avoir des données plus précises, notamment en termes de flux et de retombées économiques. « Nous voulons devenir une destination bien-être, cela a encore plus de sens avec la crise sanitaire », observe Paul-Éric Dècle. Il souhaite également retravailler la stratégie de communication en faisant venir des influenceurs et améliorer la visibilité du territoire sur les réseaux sociaux. 

« Nous avons un territoire riche en ressources naturelles, patrimoniales et culturelles »

« Nous avons aussi pour objectif de devenir une destination gourmande avec un grand évènement gastronomique et la mise en avant du travail des produits locaux. Nous souhaitons aussi renforcer la promotion de Jules Verne en créant un parcours autour de cette figure tutélaire ou encore mettre en place un city pass : nous avons des sites touristiques riches, mais qui ne sont pas liés entre eux », détaille encore l’élu. Autre grand chantier annoncé : la création d’une aire de camping-car d’une capacité de 70 places à l’horizon 2023 et la montée en gamme du camping des cygnes qui devrait également ouvrir toute l’année.

L’ombre du covid

Le lancement de tous ces travaux est évidemment soumis aux évolutions de la crise sanitaire. « Nous avons vécu une année très compliquée et nous avons conscience que la situation sera tout aussi complexe dans les semaines à venir. Nous misons cependant pour un retour à la quasi-normale dans le secteur touristique pour l’été 2021 », précise Paul-Éric Dècle. Une première saison qui pourrait déjà voir aboutir un premier travail autour de Jules Verne et, pourquoi pas, une offre autour d’un city pass. « Nous allons mener un travail de fonds et repartir à la reconquête de marchés qui se sont effondrés, comme celui par exemple du tourisme de mémoire », note l’élu. Avant la crise de la Covid, la France accueillait un million d’Australiens. 50 000 d’entre eux faisaient un passage à Villers-Bretonneux. « Nous devons leur donner envie de rester », assure Paul-Éric Dècle.