Emploi
Amiens : Matinale de la VAE avec Transitions Pro Hauts-de-France
Montées en compétences, reconversions… Les Matinales de la VAE, ce 10 octobre à Amiens, ont fait le point sur la Validation des acquis de l’expérience. Zoom.
La Validation des acquis de l’expérience, ou VAE, est une démarche qui permet de transformer ses compétences professionnelles en un diplôme reconnu. Chaque année, plus de 30 000 validations sont enregistrées au niveau national. Et la tendance s’accélère. « Le Gouvernement veut atteindre plus de 100 000 VAE d’ici la fin du quinquennat », assure Stéphan Guénézan, Directeur général de Transitions Pro Hauts-de-France, le financeur de la VAE. L’association était d’ailleurs à Amiens, ce 10 octobre pour les Matinales de la VAE, pour informer les entreprises, les demandeurs d’emploi, et formateurs. Une étape dans un parcours régional réalisé en association avec Dava, certificateur.
Des enjeux d’évolution
Un sujet donc les entreprises ont tout intérêt à s’emparer, car la VAE est un levier professionnel fort. Elle se veut une des solutions face aux manques de main-d’œuvre et aux difficultés de recrutement. « La population jeune diminue, les carrières s’allongent. Les personnes qui ont l’expérience peuvent assurer la pérennité et l’évolution de l’entreprise », atteste le Directeur général de Transitions Pro Hauts-de-France. Ce qui permettra également à l’entreprise de cibler de nouveaux marchés plus performants. « Même si la VAE est souvent une démarche individuelle, l’entreprise doit la comprendre et penser aux solutions qu’elle peut apporter à son collaborateur. »
Quant aux salariés, ils légitiment leur expérience à travers cette certification. « Cela leur permet d’évoluer au sein d’une même entreprise mais aussi de se reconvertir dans un autre secteur », décrit Stéphan Guénézan. La VAE n’exclut pas les demandeurs d’emplois qui peuvent obtenir également une certification d’un niveau de CAP jusqu’à ingénieur.
« La VAE est authentifiée par un ensemble d’acteurs comme les ministères du travail, de l’agriculture ou des branches professionnelles dont la métallurgie », ajoute le directeur général de Transitions Pro Hauts-de-France. Pour l’obtenir, il est nécessaire passer des épreuves pratiques et théoriques. Ce qui demande un accompagnement de la part d’organismes de formation qui répondent aux exigences de qualité professionnelle. « Au niveau national, nous avons plus de 4 000 certifications, donc il y a autant d’examens ».
Des freins à lever
Transitions Pro Hauts-de-France observe un intérêt croissant de la part des salariés pour la VAE. « Cette année, nous accompagnons plus de 500 personnes. L’année dernière, nous étions autour des 215 », constate Stéphan Guénézan. Un des freins demeure l’appréhension de passer un examen. La démarche, de plus, nécessite un fort investissement personnel. Le salarié doit s’organiser majoritairement sur son temps libre, il ne peut solliciter que 24 heures de congés sur son temps de travail à ce titre. Le financement peut également inquiéter. Sur ce point, Stéphan Guénézan se veut rassurant. « Transitions Pro propose un financement forfaitaire de 2 000 euros qui comprend la recevabilité, l’accompagnement et l’examen auprès d’un jury. » Ce dispositif peut être également pris en charge dans le cadre du Compte personnel de formation (CPF) ou par l’employeur, si celui-ci est à l’origine de la VAE.
Pour accélérer encore le mouvement, l’État veut réformer la Validation des acquis de l’expérience. « Le dispositif devrait être allégé, ce qui le rendrait plus accessible. Tout le monde ne peut pas mettre à l’écrit son expérience. Les délais d’accompagnement et du congé VAE vont être allongés », assure la structure qui finance le dispositif et poursuit son travail d’information. Prochainement, les Matinales de la VAE mettront le cap vers Lille et Boulogne-sur-Mer.