Amiens : ESS Expertise a rejoint le groupe Endrix

C’est un cabinet qui dépoussière l’image de la profession. Valentin Dutote et Franck Szucsany ont mis sur pied une structure d’un nouveau genre, avec comme fil conducteur des valeurs qui sont celles des deux jeunes experts-comptables : l’utilité sociale, la coopération et le développement durable.

« Avec ESS Expertise, notre ambition, c’était vraiment de nous concentrer sur l’accompagnement des acteurs de l’Économie sociale et solidaire – des associations, coopératives, fonds de dotation, etc. qui représentent 80% de notre clientèle, un accompagnement aujourd’hui élargi aux structures à impact. Nous sommes aussi là pour épauler les structures plus classiques », commence Valentin Dutote, aidé dans ses missions d’une petite vingtaine de collaborateurs.

Dynamique constante pour Endrix

Pour Endrix, tout commence en 1978, le cabinet d’expertise comptable d’audit et de conseil lyonnais qui s’appelle à l’époque SFC se fait au fil des années un nom dans la profession. L’actuelle équipe dirigeante lui donne un nouveau souffle en 2008 : « À l’époque, nous réalisions entre 7 et 8 millions d’euros de chiffres d’affaires et le cabinet, quasiment exclusivement lyonnais, comptait 70 collaborateurs. Nous avions clairement identifié notre stratégie : un développement sur un axe géographique cohérent – Paris/ Lyon/ Marseille et les principales villes situées dans ce périmètre – avec des bureaux pour privilégier la proximité avec nos clients et attirer de nouvelles recrues. Parallèlement, nous avons souhaité adjoindre à nos activités classiques d’expertise comptable des métiers spécialisés répondant à des problématiques de nos clients chefs d’entreprise », explique David Humbert, le président d’Endrix.

Endrix s’est donc doté de structures – animées par des professionnels des métiers concernés – dédiées à la gestion de patrimoine, à la protection sociale, la recherche de financements, la sécurité informatique, aux recrutements, et a plus récemment créé un cabinet d’avocats. Aujourd’hui, le cabinet affiche un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros, emploie un peu de plus de 550 collaborateurs et se classe dans les 25 premiers cabinets d’expertise comptable de France.

« Pour marquer encore plus cette dynamique amorcée il y a une dizaine d’années, nous avons décidé de changer de nom en octobre 2021. Et cette même année, nous sommes devenus le premier cabinet conseil profession réglementée à avoir accueilli Bpifrance à son capital, sous forme d’augmentation de capital, reprend David Humbert. C’est pour nous une fierté et une vraie reconnaissance des actions de développement et de diversification menées par le groupe, qui a renforcé la notoriété d’Endrix et nous permet de poursuivre notre croissance hors métiers traditionnels, en particulier en direction de la RSE, des data et de la sécurité informatique. »

Des valeurs et une envie communes

En 2019, Endrix fait l’acquisition d’un premier cabinet d’expertise comptable spécialisé dans l’ESS : « Nous avons saisi le potentiel de ce secteur et l’intérêt de s’y investir, d’où ce rapprochement avec ESS Expertise. Le profil de Valentin et Franck nous a également séduits, leur dynamisme et cette capacité qu’ils ont eue, en partant de zéro, de développer leur activité en quelques années. C’est assez exceptionnel, ils ont une vraie vision, et une vraie cohérence dans leur modèle », précise David Humbert. 

Le président espère avec ce premier pas dans la Somme - une entité existe déjà à Beauvais - poursuivre le développement en Hauts-de-France du groupe, qui  accompagne déjà plus de 1 000 structures du secteur non-marchand (4 millions d'euros de chiffre d'affaires) dans les Hauts-de-France. 

« Nous n’avons pas cette approche à 360° d’Endrix, l’idée en rejoignant ce groupe, c’était vraiment de bénéficier de cette palette étendue de services, complète de son côté Valentin Dutote. Un des autres éléments qui nous a convaincus mon associé et moi, c’est que nous avons une croissance organique très forte mais nous sommes un très jeune cabinet et c’est très difficile d’amorcer notre croissance externe. Cette solution de rejoindre un grand groupe, tout en gardant notre indépendance, nous apparaissait idéale. »