Aménagement

Amiens : 25 ans après sa création, le parc Saint-Pierre s’offre une cure de jouvence

Poumon vert d’Amiens, le parc Saint-Pierre connaît actuellement un programme d’aménagement d’ampleur, présenté par la municipalité ce 31 mai. Une enveloppe de 1,3 million d’euros va permettre de financer plusieurs chantiers qui doivent s’achever au plus tard en 2026.

Sophie Clochette et Jean-Christophe Loric. @Aletheia Press/ DLP
Sophie Clochette et Jean-Christophe Loric. @Aletheia Press/ DLP

« L’objectif de ces travaux de réhabilitation est de redonner à ce parc une nouvelle jeunesse et de permettre à tous les usagers de profiter pleinement des lieux », explique Jean-Christophe Loric, adjoint au maire, délégué au secteur Nord. Une enveloppe de 1,3 million d’euros va permettre de financer l’ensemble des chantiers qui doivent s’achever au plus tard en 2026.

« En 2020, nous avons réalisé un diagnostic pour faire un point sur l’état du parc. En 25 ans, il a considérablement évolué : à l’origine Jaqueline Osty, qui a été primée pour cette réalisation, a imaginé un lieu mêlant minéral et végétal. Aujourd’hui, le végétal a pris sa place », explique Sophie Clochette, directrice des Services de proximité du secteur Nord. En parallèle, les agents des espaces verts et une centaine d’usagers ont été interrogés sur leurs habitudes mais aussi sur leurs souhaits en matière d’aménagement.

Après avoir redessiné l’œuvre représentant un labyrinthe pointe Belidor, en octobre 2022, les travaux de réhabilitation du parc Saint-Pierre se sont poursuivis au début du printemps avec la remise en état de la Promenade des jours. Une mission assurée par un chantier d’insertion. À l’automne 2023, une partie de l’auvent qui abrite ce chemin sera végétalisée. Au cœur du parc, la peupleraie, malade, sera progressivement remplacée.

Quant à l’étang, l’idée d’en faire un lieu de baignade est définitivement abandonnée. « Le parc Saint-Pierre est la porte d’entrée vers les Hortillonnages, c’est la jonction entre l’urbain et le très préservé. Il est nécessaire que les Amiénois puissent en profiter mais aussi les oiseaux, les arbres et la végétation », note Jean-Christophe Loric qui cherche cependant un autre endroit dédié à la baignade en eau vive. « Nous allons nous réinterroger sur cette possibilité dans le fleuve, à l’Île aux fagots ou même sur la base de Saint-Sauveur… Pour l’instant, nous sommes à l’étape des suppositions, mais nous regardons sérieusement comment répondre aux besoins de baignades », poursuit-il.

L’idée d’une baignade dans l’étang est définitivement abandonnée. @Aletheia Press/ DLP

Renouveler les usages

En 2024, les travaux de réhabilitation se poursuivront avec deux gros chantiers : la transformation des terrains sportifs et la suppression des 90 poubelles du parc. « Pour mieux répondre aux attentes des usagers, nous allons rénover le premier terrain de basket et faire évoluer le second qui sera séparé en deux. Nous allons les rendre plus accessibles aux personnes à mobilité réduite mais aussi aux enfants », détaille Sophie Clochette. L’espace dédié au skate sera agrandi et des agrès de sport outdoor installés. « Nous serons sur la même surface au sol mais les terrains seront construits différemment », résume-t-elle. Une enveloppe de 600 000 euros est prévue pour cela.

Le labyrinthe, qui rend hommage à celui de la Cathédrale a été réhabilité en octobre dernier. @Aletheia Press/ DLP

Quant à la suppression des poubelles, elle interviendra au printemps 2024 avec l’objectif de faire du parc Saint-Pierre, le premier parc zéro déchet de la ville. « Des bornes de tri seront installées à sept entrées du parc. Avec les économies réalisées, nous allons recruter un éco-garde qui fera de la prévention : le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas », observe Jean-Christophe Loric.