Amazing Ladies 2024 met en lumière les femmes qui entreprennent

Fin septembre, La CCI Grand Lille a ouvert ses portes pour un événement assez spécial. À l’étage de la bâtisse historique, place du Théâtre, le monde commence à arriver… Les résultats de la troisième édition du concours Amazing Ladies seront prononcés d’ici quelques minutes. 

«Cet événement met en lumière les femmes qui entreprennent dans le secteur de la tech, introduit Marion Cuvelier, marraine du concours, présidente de la holding familiale Ariane Capdev. Sur les 31 candidates, nous avons douze finalistes, et trois lauréates qui représenteront des modèles dans la tech et ailleurs».

Dans ce domaine, les femmes se font rares : elles ne sont qu’environ 28% dans le secteur de la technologie et l’information. Amazing Ladies est justement un tremplin qui permet à ces femmes de se propulser. «On a pu échanger sur nos problématiques, se conseiller, s’entraîner à pitcher, c’était une journée riche pendant laquelle nous nous sommes entraidées», explique Cécile Annequin, fondatrice de Vipali.

«Un booster»

Parmi les finalistes, les projets sont variés. «Toutes les créations avaient un véritable sens, c’est ce qu’on retrouve peut-être davantage chez les entrepreneures qui se mettent particulièrement à la place de l’autre», pointe Marion Cuvelier. Programme de prévention santé, apprentissage linguistique, diagnostiques numériques, ou encore outil d’évaluation clinique… font partie des projets innovants pitchés ce jour-là.

Mais celles qui ont séduit le jury féminin mercredi soir sont les créatrices des sociétés Pandi Panda, About ü et Mon gobelet en lin. Chacune d’entre elles repart avec une enveloppe, ainsi qu’un soutien de chaque partenaire (communication, assurance, locaux…). Au total, cela représente 50 000 euros.

Camille Gigliotti, fondatrice de Pandi Panda, remporte le trophée dans la catégorie launch. La cheffe d’entreprise a lancé une application pour simplifier les démarches administratives pour les parents et assistantes maternelles. «Ce concours est un booster, ça donne de la confiance en soi, en son projet, de la reconnaissance et de la visibilité», explique-t-elle, encore émue.

La seconde lauréate est Camille Deligne qui a créé Mon gobelet en lin et concourait dans la catégorie boost. Elle propose des gobelets réutilisables et lavables en fibres de lin made in Hauts-de-France. 

Le dernier projet à être récompensé est celui de Laetitia Sauvage pour sa plateforme de recrutement incognito About ü. «Cet évènement prouve que nous pouvons nous aussi entreprendre dans la tech et que nous pouvons mettre de l’IA dans les ressources humaines», souligne-t-elle.

«Il faut oser !»

C’est effectivement le frein numéro un à l’entrepreneuriat au féminin en France. «Les femmes ont peur d’avoir de l’ambition», s’aperçoit Marion Cuvelier. «Elles ne se risquent pas suffisamment comme peuvent le faire les hommes, alors que nous sommes présents pour assurer leurs projets», poursuit Carine Jupin, directrice régionale de la Banque de France en Hauts-de-France. Thierry Dujardin, directeur général du groupe IRD, autre partenaire du concours, lance à son tour : «Il faut oser ! Ne pas hésiter à se lancer, à réseauter, à demander des fonds, à s’affirmer, nous avons tout le vivier d’aides nécessaires à vous apporter dans la région». Une soirée placée sous le signe de la sororité.