Allériot : une nouvelle usine pour « Le Pavé »

La start-up « Le Pavé » vient d’investir quatre millions d’euros dans une usine à Allériot. Elle prévoit d’y recycler 1 000 tonnes de déchets pour concevoir ses panneaux.

La start-up "Le Pavé" a investi quatre millions d’euros en Saône-et-Loire pour concevoir des panneaux en matière recyclée et recyclables. (© Le Pavé)
La start-up "Le Pavé" a investi quatre millions d’euros en Saône-et-Loire pour concevoir des panneaux en matière recyclée et recyclables. (© Le Pavé)

Concevoir des panneaux à partir de matériaux recyclés, tel est le concept sur lequel repose la start-up « Le Pavé ». Cette idée, c’est un groupe d’étudiants de l’école d’architecture de Versailles, qui l’a eu. Peu à peu, leur projet a pris forme, pour devenir réalité à partir de 2018. « Et depuis 2021, nous avons une usine à Aubervilliers, qui conçoit des panneaux de 140 sur 90 centimètres » précise Lucas Philipponneau, Responsable d’équipe du Pavé.

L’entreprise réalise des panneaux conçus à partir de plastique PEHD recyclé, que l’on trouve par exemple dans les bouteilles de shampoing. La solution intègre également du polystyrène issu notamment d’équipements électroménagers. « Nous les récupérons sous forme de broyat ou de granulés auprès d’une trentaine de recycleurs. Notre matériau ne contient aucun ajout de colle, de liant ou de résine. » Les panneaux, 100 % recyclables, sont utilisés dans la réalisation de plans de travail de cuisine, mais aussi pour faire des revêtements de sol, de l’habillage mural, et même du mobilier.

Une usine pour continuer à grandir

Pour répondre à une demande forte et une activité en croissance avec un chiffre d’affaires et des effectifs doublés « sans avoir réellement démarché nos clients », la jeune pousse a engagé quatre millions d’euros d’investissement en fin d’année 2022 pour construire une nouvelle usine à Allériot. « Nous fabriquons des panneaux de 240 sur 130 pour nous rapprocher des standards. »

La production a débuté en début d’année 2024. « La Saône-et-Loire a été un choix de raison, car beaucoup de nos fournisseurs de matière première se trouvent dans la région, ainsi que notre partenaire industriel pour la conception de nos machines sur mesure, dont le procédé est breveté. » La ligne industrielle va traiter 1 000 tonnes de déchets par an, tandis que la nouvelle usine a déjà créé cinq emplois. À terme, la start-up devrait recruter une quinzaine de personnes.

Des projets internationaux

La start-up participe à d’importants projets. Elle a notamment été retenue pour concevoir des podiums et 11 000 sièges de gradin pour la nouvelle piscine olympique parisienne et l’Arena 2 de la Porte de Chapelle. « Notre clientèle est dans l’Hexagone, mais nous voudrions rayonner aussi bien en région que dans les pays limitrophes. » Avec un tarif qui se veut abordable, au regard des prix pratiqués dans le secteur, la start-up assure que sa solution produit 70 % de gaz à effet de serre en moins, par rapport à du neuf ou des solutions traditionnelles.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert