Aivetec surfe sur une niche prometteuse malgré la crise

Recentrage sur la fabrication de pièces de mécanique générale et sur la maintenance pour cette société du holding Bélarbi à Somain- Aniche. L’export se poursuit mais l’accent est désormais mis sur le métier lui-même et le marché régional. Aivetec prépare aussi son propre site sur la ZA de la Renaissance.

Sandra Bélarbi aux commandes du nouveau robot informatisé de mécano-soudure.
Sandra Bélarbi aux commandes du nouveau robot informatisé de mécano-soudure.

 

Sandra Bélarbi aux commandes du nouveau robot informatisé de mécano-soudure.

Sandra Bélarbi aux commandes du nouveau robot informatisé de mécano-soudure.

Jusque-là, Aivetec s’était créé pour exploiter son savoir-faire et exporter vers l’Algérie mais sans négliger les opportunités locales et régionales. Cette société est due à la décision d’Abdelouab Bélarbi de créer en 2010 un holding consacré à la pièce de mécanique générale et la maintenance sur site. Il venait de revendre une partie de son entreprise (Phydro) située sur la ZA de la Renaissance à Somain-Aniche mais voulait exploiter son réseau entrepreneurial pour continuer de développer une activité industrielle que les locaux de l’hôtel d’entreprises de cette ZA rendaient parfaitement viable. A cet égard, deux sociétés étaient ainsi constituées, Aphymtec et Aivetec, cette dernière étant gérée par Sandra Bélarbi.

Stratégie. Depuis, les choses ont évolué sans doute sous l’effet de la crise et aujourd’hui plusieurs changements surviennent. Sur le plan stratégique, Aivetec se tourne résolument vers le marché régional sans abandonner l’export vers le Maghreb (20% de l’activité). L’usinage de pièces, en particulier en petites et moyennes séries à partir de tous les métaux, puis les assemblages et la maintenance font actuellement 80% du CA de 420 000 € et sont en constante progression. L’objectif 2012 est de 700 000 €. “On est dans ce rythme avec déjà 420 000 € en juillet”, précise Sandra Bélarbi. C’est donc là que le marché a peu à peu basculé grâce à une politique commerciale et des réseaux de clients réactifs qui, avec le temps, finissent par bonifier. Sur le plan régional, pratiquement tous les secteurs sont touchés jusqu’aux grandes enseignes : l’agroalimentaire, l’automobile, la verrerie, l’imprimerie, le ferroviaire, etc. Récemment, la société a investi dans l’ingénierie pour concevoir des ensembles complets et les faire réaliser par des robots, en l’occurrence une unité entièrement informatisé de mécano-soudure.

Un investissement de taille… C’est actuellement le point fort d’Aivetec. Au 1er mars 2012, la société a recruté un ancien tourneur- fraiseur expérimenté et au 1er juillet elle a signé un contrat de professionnalisation en coaching avec un jeune déjà préformé dans son établissement. La formation en interne est donc privilégiée par le holding Bélarbi. Et surtout, 200 000 € ont été consacrés à acheter un centre d’usinage pour augmenter les volumes d’interventions car, jusque-là, la capacité technique plus modeste des machines installées dans l’atelier de l’hôtel d’entreprises ne permettait que des fabrications de petites séries. Du coup sont possibles des pièces mieux travaillées, plus nombreuses et l’ouverture d’autres marchés.

… et d’autres projets. En effet, pour 2013 Aivetec prévoit un nouvel investissement de 100 000 € dans un tour à commande numérique, et une certification Iso 9001 (en cours), afin d’absorber d’autres marchés cette fois plus exigeants sur ces questions de qualité, le ferroviaire par exemple. Mais c’est du côté du siège de la société que le changement le plus important va s’opérer. Non loin de cet hôtel d’entreprises du propriétaire Coeur d’Ostrevent, l’EPCI sis à Lewarde qui a aménagé et modernisé cette ZA de la Renaissance où il reste beaucoup de terrains à louer, le holding a acheté une parcelle de 9 000 m2 pour, d’ici avril 2013, y construire un bâtiment de 1 400 m2 et un pont roulant.
On imagine les perspectives industrielles et commerciales qui s’ouvrent aujourd’hui à cette société de huit personnes qui a tablé d’une part sur une activité traditionnelle, la mécanique générale, dont tous les corps de métiers ont besoin en permanence – une niche précieuse donc –, et d’autre part sur la réactivité en particulier dans la maintenance.