Aisne : une nouvelle campagne de prévention contre les déchets jetés le long des routes
Le département de l'Aisne lance une nouvelle campagne de prévention intitulée "Stop aux routes poubelles !". La collectivité rappelle que les déchets jetés le long des routes ou déposés sur les aires de stationnement représentent un problème de plus en plus complexe et coûteux.

Ne jetez plus ! C'est le message du département de l'Aisne dont les équipes de voirie s'apprêtent comme chaque année, avant la première campagne de fauchage, à procéder au ramassage des déchets sur les 5 500 km de routes départementales. «Afin d’éviter que les mégots, emballages plastiques, canettes, sacs poubelles et autres ne soient broyés par les engins de fauchage et ne finissent dans la nature, les champs ou les cours d’eau… C’est une tâche ingrate et coûteuse que notre collectivité ne peut pas supporter plus d’une fois par an», explique Michel Normand, directeur de la Voirie au Conseil départemental.
Un surcoût de 1,3 million d'euros
Au delà même du coût environnemental, le coût est financier pour le département : entre le ramassage, le stockage et l'élimination des déchets, c'est un surcoût de 1,3 million d'euros. Cela représente également 20 000 heures de travail pour les agents de la voirie, qui ramassent à la pince, des deux côtés des routes. D'autant que ces déchets ne sont pas acceptés par les déchetteries.
«Pour être valorisés et acceptés par les déchetteries, les déchets collectés devraient être triés par nos services, ce qui n’est financièrement pas tenable, explique Mathieu Fraise, vice-président du département, en charge des équipements départementaux et infrastructures. Et ça n'est pas le travail prioritaire des agents de la voirie départementale». Les déchets ramassés au bord des routes sont donc enfouis mais le coût d'enfouissement d'une tonne de déchets est en constante augmentation : 18 euros il y a quelques années contre 80 euros aujourd'hui.
«La solution la plus simple et efficace, la plus responsable et citoyenne, serait tout simplement que les gens ne jettent plus rien depuis leurs véhicules, et déposent leurs déchets dans leurs poubelles ou en déchetteries. Jetteraient-ils leurs saletés dans leurs maisons ou leurs jardins ? Evidemment que non ! Il faut qu’ils se disent que l’espace public est le leur. Que l’argent public est le leur ! Et qu’il est temps d’arrêter de le jeter par les fenêtres !», martèle Mathieu Fraise.