Airbags Takata: Toyota et Mercedes vont aussi immobiliser des véhicules en France, selon le ministère des Transports

Les constructeurs automobiles Toyota et Mercedes vont devoir immobiliser à leur tour des milliers de véhicules en France pour changer leurs airbags, rendus dangereux par des composants défectueux, a indiqué...

Un mécanicien remplace l'airbag d'une voiture dans un garage de Mulhouse, dans le Bas-Rhin le 19 février 2025. © SEBASTIEN BOZON
Un mécanicien remplace l'airbag d'une voiture dans un garage de Mulhouse, dans le Bas-Rhin le 19 février 2025. © SEBASTIEN BOZON

Les constructeurs automobiles Toyota et Mercedes vont devoir immobiliser à leur tour des milliers de véhicules en France pour changer leurs airbags, rendus dangereux par des composants défectueux, a indiqué jeudi le ministère français des Transports.

Comme l'ont déjà fait Citroën et Volkswagen, Toyota et Mercedes vont notamment devoir identifier et rappeler "prochainement" vingt modèles commercialisés entre 2001 et 2018, en déconseillant à leur propriétaire de rouler tant que la réparation n'a pas été faite (une procédure appelée "stop drive"). 

Des populaires Toyota Yaris (produites entre 2001 et 2017) et Corolla (2001-2010) sont notamment concernées, ainsi que les Mercedes Classe A II produites entre 2004 et 2016 et Classe C II et III (2004-2016). 

Les airbags de 2,3 millions de véhicules restent encore à remplacer en métropole, a précisé le ministère dans un communiqué. 

Un porte-parole de Toyota a confirmé le lancement prochain d'une campagne de rappel en métropole après celle lancée outre-mer.

Les propriétaires concernés doivent consulter le numéro d'identification de leur véhicule sur leur carte grise et vérifier sur le site internet des constructeurs.

La situation des véhicules de la marque Chevrolet, plus rares sur les routes françaises, est également "sous surveillance particulière suite à des signalements", a précisé le ministère dans un communiqué. 

Le scandale des airbags du fabricant japonais secoue le secteur de l'automobile depuis 2014: à cause d'un gaz qui vieillit mal, ces équipements de sécurité risquent d'exploser en projetant des pièces au visage des conducteurs. 

En France, 29 accidents liés à ces airbags ont été recensés, provoquant 11 décès outre-mer et un en métropole, selon le ministère des Transports. 

Le ministère des Transports oblige désormais les constructeurs automobiles à intensifier la recherche des véhicules encore équipés d'airbags dangereux, sous peine de lourdes sanctions financières, allant jusqu'à un million d'euros par jour de retard, selon un arrêté transmis à des concessionnaires le 7 avril et consulté par l'AFP.

Les constructeurs doivent notamment "adresser un nouveau courrier à l’ensemble des propriétaires de véhicule concernés, leur demandant d’arrêter de conduire leur véhicule et de procéder au changement de leur airbag", et mettre en place "un système d’information centralisé permettant un suivi des véhicules concernés" jusqu’au remplacement effectif de l’airbag.

La Chancellerie a par ailleurs demandé jeudi le regroupement à la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris de l'ensemble des enquêtes menées sur les conséquences des défaillances des airbags Takata, notamment celles relatives à des homicides involontaires, selon un document consulté par l'AFP.

Cette nouvelle était attendue par certains avocats des victimes, qui demandaient que l'ensemble des procédures soient centralisées dans un seul parquet par souci d'efficacité.

Volkswagen, Nissan, BMW ou Toyota, entre autres, ont rappelé des millions de véhicules équipés de ces airbags dangereux à travers le monde, avec des campagnes de rappels encore en cours aujourd'hui. 

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