Agilice Industrie se lance dans la blanchisserie industrielle

Michel Richard, président-directeur général d’Agilice Industrie, fait partie de ces entrepreneurs qui ont des milliers d’idées à la seconde… Avoir des idées, c’est bien, mais encore faut-il les concrétiser. Et c’est ce qu’il a fait en développant, sur le territoire français, une blanchisserie industrielle capable de nettoyer les gants et les manchettes anti-coupure des industriels. «Nous avons remarqué que les gants et les manchettes anti-coupure utilisés dans les usines étaient envoyés en Espagne pour être nettoyés à l’aide de produits chimiques interdits en France ou tout simplement jetés à la poubelle, introduit Michel Richard à la tête de l’entité Agilice Industrie avant de poursuivre. Dans la région par exemple, le géant Aluminium Dunkerque jette ses gants pour en racheter des neufs. Face à ces constats, nous avons décidé de lancer notre blanchisserie».

300 000 euros d’investissement par blanchisserie

Au total, il aura fallu un an de recherche et développement, à Michel Richard, chimiste de formation, pour développer une blanchisserie industrielle capable de nettoyer des gants et des manchettes anti-coupure, sans utiliser des produits chimiques interdits en France. Le premier atelier de blanchisserie de l’entreprise Agilice Industrie, a ouvert en janvier 2022, à côté d’Arras dans le Pas-de-Calais. «Après quelques mois d’ouverture, des entreprises comme Peugeot, Renault ou encore Stellantis nous confient leurs gants». Une fierté pour l’entrepreneur qui a investi 300 000 euros dans cet équipement et embauché une quinzaine de personnes pour le faire tourner.

Pour les industriels, la blanchisserie Made In France s’avère être une solution économique. «Laver les gants et les manchettes coûte jusqu’à 6 à 7 fois moins cher que de racheter des équipements neuf. Cela peut représenter jusqu’à 60 % d’économie sur le budget gants d’un industriel» affirme le directeur. Mais aussi pratique, puisqu’Agilice Industrie s’occupe de toute la logistique. «Concrètement, nous allons chercher les gants de nos clients et nous les ramenons lavés» affirme Michel Richard. Plusieurs tonnes sont traitées par mois.

D’autres blanchisseries à venir

Depuis janvier, Agilice a déjà multiplié son modèle de blanchisserie industrielle. Un nouvel atelier à vu le jour en Meurthe-et-Moselle et un autre va ouvrir ses portes à Chauny, dans l’Aisne. Et l’entreprise ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. «Dans les Hauts-de-France, le champ des possibles est immense pour nous. Plusieurs gigafactories veulent s’installer, des clients avec des stocks de gants énorme, que nous devrons démarcher. Il faudrait que nous développions une dizaine d’ateliers pour répondre aux gros industriels du territoire» conclut Michel Richard, président directeur général du groupe Agilice. La multiplication est à venir.