Accompagner une opportunité de croissance

Un an après la décision de cession, par Nestlé, de la majorité des parts du groupe Herta, le repreneur - le groupe Casa Tarradellas - investit 58,5 millions d’euros dans les Hauts-de-France, essentiellement à Saint-Pol-sur-Ternoise dans le Pas-de-Calais et, dans une moindre mesure, à Le Meux, dans l’Oise.

Depuis St-Pol-sur-Ternoise, Herta irrigue les marchés français, belges, britanniques et allemands… (© Aletheia Press / MR)
Depuis St-Pol-sur-Ternoise, Herta irrigue les marchés français, belges, britanniques et allemands… (© Aletheia Press / MR)

Il n’aura pas fallu très longtemps à la nouvelle direction de l’entreprise Herta pour commencer à investir. Quatre mois après la création effective de la joint-venture (à 60/40 au bénéfice de Casa Tarradellas, groupe espagnol, sur Nestlé) qui reprend les activités d’Herta, les investissements commencent. «On s’inscrit dans une vision à long terme, indique Alexis Gorline, directeur industriel à Saint-Pol-sur-Ternoise. Il s’agit d’une extension d’un de nos ateliers de conditionnement sur 3 000 m². Nous modernisons également les lignes de productions des produits de charcuterie». Pour ce faire, Herta consacrera la majeure partie de son investissement à Saint-Pol-sur-Ternoise (57 millions d’euros). La raison est toute simple : la consommation de produits de viandes transformées augmente. «C’était un marché qu’on croyait en perte de vitesse avant qu’il ne redémarre. Avec le Covid, on a observé un regain. Les gens retrouvent le goût des lardons, des saucisses, du jambon…», ajoute-t-il.

Le maintien de l’emploi et un parking

Implantée depuis près de 50 ans à Saint-Pol-sur-Ternoise, l’usine est devenue le premier site de production du groupe qui affiche une valorisation, après reprise, de près de 700 millions d’euros. Ici, 1 200 personnes officient pour sortir annuellement 70 000 tonnes de lardons, d’allumettes, de bacon, de poitrine et autres produits de charcuterie. Outre le conditionnement et les lignes de production, le laboratoire qualité sera agrandi. Premier employeur de la ville, Herta a bénéficié d’un espace de 7 000 m² pour accueillir les véhicules de ses collaborateurs ainsi que les poids lourds. De Saint-Pol-sur-Ternoise, Herta exporte également vers la Belgique, le Royaume-Uni et l’Allemagne. Si le niveau de production augmente, les effectifs doivent rester stables : «Nous sommes sur la ligne du maintien de l’emploi et sur une montée en compétences du personnel», justifie Alexis Gorline. Le chantier est imminent et commencera dans la fin d’un exercice qui devrait croître de 8% en termes d’activité.


Des investissements également dans l’Oise

Outre le Pas-de-Calais, Herta oriente une (petite) partie de son plan d’investissement 2020 (85 millions d’euros en tout) sur sa plate-forme logistique de Le Meux (60), désormais trentenaire. Ce centre de distribution dessert le nord de la France et va voir évoluer ses infrastructures informatiques et techniques, les bâtiments, améliorant les conditions de travail des collaborateurs. Montant de l’opération :  1,5 million d’euros indique le groupe qui entend entrer dans une «démarche éco-responsable en diminuant la consommation d’eau et d’énergie».