Initiatives

Abbeville : la communauté d’agglomération agit pour la santé à l’école

Le bien-être à l’école est un sujet à ne pas prendre à la légère. C’est pourquoi la Communauté d’agglomération de la Baie de Somme (CABS) a décidé d’investir 12 000 euros dans du matériel afin d’aider à la concentration des élèves.

De petits équipements permettent aux enfants de retrouver de la concentration. ©CABS
De petits équipements permettent aux enfants de retrouver de la concentration. ©CABS

Des envies de bouger, de parler, de penser à autre chose… Les enfants ont parfois bien du mal à se concentrer en classe, les enseignants en sont témoins et cherchent à re-focaliser leur attention. À Abbeville, la Communauté d’agglomération de la Baie de Somme, en partenariat avec l’Éducation nationale, a testé un concept à la mode dans les pays nordiques pour ramener l’attention des enfants en classe… 

Mettre à disposition du matériel spécifique reconnu pour favoriser la concentration, appelé École promotrice de santé. « On s’est dit qu’il fallait le lancer en France. C’est formidable ! » Anne-Marie Dorion, vice-présidente de la CABS en charge des Affaires scolaires est ravie d’avoir ce concept pour quatre écoles de l’agglomération, deux au sein de la ville et deux situées en campagne.

De la maternelle à l’élémentaire, les écoles retenues pour cette nouvelle expérience sont l’école élémentaire du Champ de Mars, l’école d’Hallencourt, l’école maternelle Thuison et le Regroupement pédagogique intercommunal (RPI) des communes de Boismont, Mons-Boubert, Saigneville et Franleu. 

« Nous voulons que ce soit continu, on ne peut pas les aider qu’en maternelle et tout arrêter en primaire, il faut poursuivre, complète Danielle Dupuy, vice-présidente de la CABS en charge de la Santé avant d’ajouter : le matériel leur a été distribué en février 2022. »

Lors de la remise du matériel à l'école élémentaire du Champ de Mars à Abbeville, en présence de Pascal Demarthe, président de la CABS. ©CABS

Des bonhommes aux coussins

Pour un investissement total de 12 000 euros, soit 3 000 euros par école, chaque établissement choisi sur un "catalogue" les outils qu’il souhaite pour les enfants. Cela peut aller du petit bonhomme manipulable pour soulager l’anxiété au sablier ou à une colonne à bulle pour une aide visuelle, en passant par une écharpe lestée pour calmer et apporter de la confiance à l’enfant ou encore un pédalier sous la table pour bouger sans faire de bruit ! Des coussins peuvent aussi être mis à disposition dans un coin de la classe si les enfants souhaitent s’isoler.

Le bien-être des enfants passe par là, mais aussi par le lieu. « Dans un deuxième temps, il faudra adapter les installations aux besoins des enfants. On pourra même aller jusqu’aux travaux dans l’école. » Et ce qu’Anne-Marie Dorion entend par là, c’est créer des coins davantage isolés pour les enfants, un peu plus cosy.

Label "École promotrice de santé"

Ce dispositif pourrait bien s’élargir à d’autres écoles si les enseignants ou les parents en ressentent le besoin. « Nous faisons des diagnostics auprès d’eux pour évaluer la nécessité. Il faut que les enseignants soient volontaires, pour que cela ait un impact important », affirme la vice-présidente de la CABS en charge des Affaires scolaires. Si le concept est dans les tuyaux depuis fin 2020, il faudra du temps pour évaluer les réelles conséquences que ces objets ont sur la concentration des enfants.

« D’ici à la fin de l’année 2022, voire fin d’année scolaire 2023, on pourra faire un constat. Il s’agit d’un projet à long terme. » Un concept qui pourrait être labélisé "École promotrice de santé" d’ici la fin de l’année.