A Sciences Po Strasbourg, la police met fin au blocage

Le blocage de Sciences Po Strasbourg par des étudiants, entamé mercredi après un vote du conseil d'administration maintenant un partenariat controversé avec une université israélienne, contre l'avis d'un comité paritaire interne, a été levé jeudi matin...

Des étudiants bloquent l'entrée de Sciences Po Strasbourg pour protester contre la décision du Conseil d'administration de leur école de maintenir un partenariat avec une université israélienne, le 9 avril 2025 à Strasbourg © Frederick FLORIN
Des étudiants bloquent l'entrée de Sciences Po Strasbourg pour protester contre la décision du Conseil d'administration de leur école de maintenir un partenariat avec une université israélienne, le 9 avril 2025 à Strasbourg © Frederick FLORIN

Le blocage de Sciences Po Strasbourg par des étudiants, entamé mercredi après un vote du conseil d'administration maintenant un partenariat controversé avec une université israélienne, contre l'avis d'un comité paritaire interne, a été levé jeudi matin par les forces de l'ordre, a constaté l'AFP.

Une cinquantaine d'agents des CRS sont intervenus en milieu de matinée alors que des étudiants suivaient un cours sur le parvis de l'établissement. Après sommations, les CRS ont pu rétablir l'accès au bâtiment sans heurts.

C'est la nouvelle présidente de l'université de Strasbourg, Frédérique Berrod, qui a sollicité l'intervention des forces de l'ordre, a indiqué à l'AFP le service de communication de l'Université. 

Mercredi, Mme Berrod avait appelé lors d'une conférence de presse à la "levée du blocage". La décision de maintenir le partenariat entre Sciences Po Strasbourg et la Lauder School of Government de l'Université Reichman en Israël - que les étudiants accusent de soutenir la politique du gouvernement israélien à Gaza - "est prise" et "il me semble, a été la plus démocratique possible", avait-elle observé.

Mardi soir, le Conseil d'administration a approuvé le maintien du partenariat par 16 voix pour, 14 contre et trois abstentions. Il a ainsi décidé de ne pas suivre les conclusions d'un "comité d'examen du partenariat" de 10 membres (cinq étudiants et cinq enseignants) mis en place en mars pour tenter de dégager une solution consensuelle et ainsi mettre fin aux blocages qui s'étaient tenus depuis janvier.

Ce comité a préconisé de mettre un terme aux échanges d'étudiants entre l'IEP Strasbourg et la Lauder School of Government, et de rechercher un "partenariat alternatif" avec une autre université israélienne.

Le partenariat avait initialement été suspendu lors d'un vote du conseil d'administration en juin tenu à l'initiative du syndicat Alternative Étudiante. Un nouveau vote, lors d'une réunion du conseil d'administration en décembre, avait ensuite rétabli le partenariat et provoqué des blocages.

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