Tables rondes autour de la création et de la gestion d’entreprise

À Saint-Martin-Boulogne, des conseils pour les futurs entrepreneurs

Pour aider les porteurs de projets, le Medef et le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer ont organisé une série de tables rondes «pour réussir son aventure entrepreneuriale», le 12 décembre dernier.

Pour aider les futurs entrepreneurs de la région, le Medef et le tribunal de commerce ont organisé une soirée. © Aletheia Press/L.Saleurr
Pour aider les futurs entrepreneurs de la région, le Medef et le tribunal de commerce ont organisé une soirée. © Aletheia Press/L.Saleurr

«Selon la BPI France, un quart des Français veulent créer leur entreprise. Soit plus 12 millions d’entrepreneurs. Mais d’après l’Insee, en 2021, un million d’entreprises ont été créées. Il y a une grosse différence dans ces données», introduit Eric Lelieur, vice-président du Medef Côte d’Opale, le 12 décembre dernier à l’occasion d’une soirée dédié à l’entrepreneuriat. «On a cette crainte d’échouer, de ne pas trouver les bons financements pour mener à bien notre projet…», constate-t-il.

Pour lever ces freins, le Medef Côte d'Opale, le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer, le lycée campus Saint-Joseph et le Medef Flandre Audomarois ont organisé une série de tables rondes autour de la création et de la gestion d’entreprise. De quoi inspirer des étudiants venus assister à la soirée, qui s’est déroulée à Saint-Martin-Boulogne. «Nous accueillons plus de 1 500 jeunes. Parmi eux, se trouvent sûrement des futurs chefs d’entreprise», atteste Philippe Descamps, proviseur du lycée campus St-Joseph qui a ouvert ses portes pour ce rendez-vous.

Pour aider les porteurs de projets, le Medef et le tribunal de commerce ont organisé une série de tables rondes «pour réussir son aventure entrepreneuriale». © Aletheia Press/L.Saleur

Bien s’entourer

Certains ont même témoigné, comme Antoine Délot, à la tête d’une agence de création de contenus Revenge Digital. «À 20 ans je me suis lancé dans mon entreprise avec le prestataire en ligne legalstart. J’ai développé mon activité avec le bouche à oreille en travaillant pour le festival de la Côte d’Opale, l’agglo du Boulonnais…», explique le jeune entrepreneur. Si internet a désacralisé la création d’entreprise, cet outil n’apporte pas toutes les réponses. «On a accès à une quantité énorme d’informations. Mais pour prendre des décisions, on a besoin de conseils externes», répond Benoît Cailleu, avocat.

L’entrepreneur doit bien s’entourer. «Il faut apprendre à construire son prévisionnel, calculer son prix de vente, définir son marché. On peut donc compter sur l’aide de comptables, d’avocats, d’assureurs…», explique Daniel Parenty d’Experial-conseil. Un constat partagé par tous les intervenants de la soirée, dont Christophe Bague, dirigeant de DPK Pesage. «Il faut aller vers l’extérieur, sinon nous risquons de nous enfermer dans nos problèmes. L’entrepreneur doit absolument intégrer des réseaux comme le Medef, les clubs d’entreprises.»

Et ne doit pas oublier un facteur clé pour réussir son aventure, selon Jean-Pierre Braure, vice-président du tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer. «Il faut avoir une vision complète de l’entreprise. C’est-à-dire savoir se réinventer, être en constante évolution et ne jamais rester sur ses acquis», confirme-t-il.

Prévenir les difficultés

Cette soirée était aussi l’occasion de dépoussiérer l’image du tribunal de Commerce. «J’aime comparer ce tribunal avec une cité hospitalière. On déclare la naissance d’une entreprise, on évite qu’elle ne meurt trop vite», détaille Eric Feldmann, président du tribunal de Commerce de Lille. Perte de fonds propres, alerte du commissaire aux comptes… En cas de difficultés, cette instance peut organiser, avec l’entrepreneur, un rendez-vous de prévention. «Il y a 75% de chance pour que les entreprises s’en sortent bien. La procédure est strictement confidentielle », confirme Eric Feldmann.

La Région a également mis en place un fond de premier secours pour aider les entrepreneurs à se redresser. Ce qui a permis de sauver plus de 3 300 emplois. Soit une centaine d’entreprises. «Il ne faut pas attendre le dernier moment pour traiter ces difficultés. De nombreuses associations aident les entrepreneurs à rebondir», conclut avec optimisme Marion Ruffin-Michaux, mandataire judiciaire.