A la mode de Bali
Ouverte en 2010 au Touquet, la boutique Safran a quitté Bergues, sa deuxième résidence, pour s’installer à Coudekerque-Branche le 13 juin 2013. Les clients y trouvent plus d’articles, toujours choisis au coup de cœur entre Bali et Delhi.
Avec un paternel commerçant spécialiste du sport pendant plus de 30 ans, avant de se réorienter dans le détail d’objets de décoration, elle avait le choix entre la vente ou le sport. «Au départ je voulais être prof de tennis», confie la jeune femme. Mais c’est bien la fibre du commerce qui remporte la victoire sur la durée. Après plusieurs séjours à l’étranger, Charlotte Barbier revient sur ses terres natales en quête de son premier emploi. «J’ai d’abord cherché comme salariée, puis, après être partie à Bali avec mon père pour ses achats, j’ai décidé de me mettre moi aussi à mon compte», reprend cette dernière. Son aventure commence en mars 2010 au Touquet, dans un petit 20 m² dédié à la décoration de Bali et aux bijoux indiens. Puis, entre novembre 2010 et mai 2013, elle s’installe dans 30 m² à Bergues, avant de jeter son dévolu sur un ancien commerce de 100 m² à Coudekerque-Branche. «On a signé pour 20 ans, alors j’y suis jusqu’à la retraite”, s’amuse la jeune gérante. Après quelques mois de travaux ayant permis de diviser le rez-de-chaussée commercial en deux cellules distinctes, Charlotte Barbier a pris possession de ses nouveaux appartements : 40 m² plus deux réserves promises à la vente dans les deux ans «si tout se passe bien». D’ici là, il lui reste à fidéliser sa clientèle avec des produits exotiques, en provenance directe de Bali et Delhi. «Je travaille en direct avec les artisans que je rencontre deux fois par an, après un voyage de plus de 30 heures. Il n’y a pas de cohérence dans ce que je vends, je fonctionne au coup de cœur.» Le résultat c’est une boutique atypique où baigne une atmosphère unique, au parfum venu d’ailleurs, mélange d’encens («j’en ai plus de cent différents») et de tintements des ornements des sarouels et autres vêtements. Les yeux se perdent entre les bibelots et les gros meubles, de l’ouvre-lettres en bois au bouddha de 400 kg qui impose sa lourde silhouette en pierre à l’entrée du magasin. «Ici on trouve de tout : sacs, écharpes, vêtements, cosmétiques, bijoux, encens, etc.», détaille la commerçante. Il y en a pour toute la maison, jusqu’aux petits meubles qui font progressivement leur apparition. «Mais j’ai besoin de place pour développer cette partie, je n’ai pas envie qu’on se marche dessus dans le magasin, reprend Charlotte Barbier. J’aimerais aussi proposer un peu plus de textile pour l’homme et l’enfant. Ou encore ramener des produits du Maroc. Bref, des idées j’en ai plein, mais on va faire ça petit à petit, une chose à la fois», conclut la jeune femme.