À la CAPSO, Laurent Denis succède à Joël Duquenoy, dans l’émotion

La Communauté d’agglomération du Pays de Saint-Omer (CAPSO) a élu Laurent Denis à sa présidence. Un moment d’une vive émotion suite au décès de Joël Duquenoy.

Laurent Denis, maire d’Éperlecques, prend le fauteuil de président avec une grande émotion après une élection avec 81 voix. © Aletheia Press / D.Boulogne
Laurent Denis, maire d’Éperlecques, prend le fauteuil de président avec une grande émotion après une élection avec 81 voix. © Aletheia Press / D.Boulogne

En entrant dans l’hôtel communautaire, peu avant les votes, un portrait de Joël Duquenoy trône dans le hall et l’émotion des agents comme des élus communautaires est palpable. L’ordre du jour ne concerne que les renouvellements de postes. La politique et les dossiers attendront un peu… C’est le moment d’élire le nouveau président de la Communauté d’agglomération du Pays de Saint-Omer (CAPSO).

Si Éperlecques est l’une des plus grandes communes du territoire de la CAPSO en termes de superficie, elle n’en est pas la plus peuplée, loin de là. C’est pourtant son maire, Laurent Denis, qui a pris la présidence de la CAPSO. Avec seulement une dizaine d’abstentions, l’homme de 52 ans prend la relève de la destinée du pays Audomarois dont la communauté d’agglomération rassemble 53 communes.

«Un enjeu crucial»

Quelques heures avant, François Decoster, maire de Saint-Omer, annonçait sur un réseau social son intention de voter pour la continuité et apportait son soutien total à l’édile éperlecquoise. Il rappelait l’importance d’ajuster la gouvernance de l’intercommunalité, et ce, à un an de son renouvellement. «Il s’agit d’un enjeu crucial, tant les compétences de la CAPSO que nous avons fondée en 2017 sont essentielles pour la vie quotidienne de plus de 100 000 habitants, écrit-il. De l’habitat à la mobilité, du développement économique à l’organisation des structures de la petite enfance, de la gestion des déchets à la lutte contre les inondations, pour ne citer qu’eux, les champs d’intervention sont nombreux».

Les élus étaient nombreux pour le vote du nouveau président. © Aletheia Press / D.Boulogne

14 vice-présidents et 11 conseillers délégués ont ensuite été élus. D’autres paroles ont été prononcées, comme celles d’Alain Méquignon, vice-président chargé des finances, affaires juridiques et aménagement du territoire : «Comptez sur ma loyauté. Joël a tracé la route, à nous de la suivre».

Habitat et économie au cœur des priorités

Le bureau restera tel quel, comme les agents du cabinet. Laurent Denis a ensuite égrainé les gros dossiers à poursuivre, entre habitat et économie. Comme celui de Saint-Omer en renouvellement urbain, les entreprises du BTP continueront de voir un important dynamisme. «Ce vote est celui de la continuité du mandat. Joël a ouvert un livre, et avec nous ce soir, il ne se ferme pas», poursuit le nouveau président. Cette dynamique s’appuie notamment sur la gestion locale de l’aide à la pierre, un financement national qui favorise à la fois l'amélioration de l’habitat et l’emploi. «Parmi nos dossiers, je n’oublie pas l’aménagement des zones d’activités de Wizernes, de Fauquembergues... Ce sera la poursuite de l’attractivité du territoire chère à Joël», pointe Laurent Denis.

C’est certain, le maire d’Éperlecques ne se voyait pas siéger à ce poste, à la tête pourtant d’un parcours d’élu exemplaire depuis 2014. Il s’y installe avec un léger sourire et une vraie émotion dans la voix : «Il (Joël Duquenoy, ndlr) a donné tant de temps et d’énergie au territoire... Son audace, son engagement et son humanisme... Ce n’est pas facile de prendre ce fauteuil. Je mesure l’honneur que vous me faites».