A Douvrin, le groupe Initial lave «high-tech»
Le groupe Initial possède des bâtiments administratifs à Douvrin. Bientôt, ils seront complétés par une usine high-tech pour le lavage de tenues de travail spécifiques, notamment celles d'ACC, la gigafactory de batteries pour véhicules électriques.

Les Hauts-de-France deviennent la vallée de la batterie française. Ces futures gigafactories vont créer des milliers d'emplois directs et certainement en induire autant dans le secteur des services à l'industrie. C'est le cas pour Initial, filiale du groupe Rentokil Initial. En effet, ce 4 mars à Douvrin, Fabrice Shoshani, directeur général d'Initial, a posé la première pierre de son usine cleanrooms, dédiée au nettoyage de tenues professionnelles spécifiques.
Groupe mondial de services d’hygiène aux entreprises, Rentokil Initial renforce ainsi son positionnement en Hauts-de-France. Le futur bâtiment fera 2 000 m², et abritera une blanchisserie ultra-propre, «pour un investissement avoisinant les 6 millions d'euros», sourit le chef de projet, Pierre Perrot.
Deux millions de vêtements nettoyés par an
Dans cette usine du futur, les «machines à laver» qui seront installées n'auront rien à voir avec celles d'une blanchisserie industrielle. En effet, l'usine d'Initial traitera des vêtements de travail utilisés en milieu stérile comme c'est le cas dans les secteurs de l'automobile, la pharmacie, l'électronique ou encore le spatial… Ce nettoyage doit suivre un protocole rigoureux garantissant la désinfection et la stérilité des tenues grâce à des salles blanches dont le milieu est strictement contrôlé. «Pour répondre à ces exigences, le site sera équipé de deux salles propres respectivement conformes aux normes ISO 05 et ISO 07, dotées des toutes dernières technologies», remarque Fabrice Shoshani.

Concrètement, d’ici fin 2025, plus de 40 000 vêtements seront traités : stockés, récupérés, lavés et redistribués. À terme, ce sont 8 000 pièces par jour qui seront lavées, soit environ 2 millions de vêtements par an. Le principal client sera un voisin, la gigafactory d'ACC dédiée aux cellules de batteries pour véhicules électriques et ses 1 800 salariés. La laverie comptera d'autres clients, dont certains issus du monde pharmaceutique.
Une démarche RSE mise en avant
En étant voisine de son principal client, «notre projet va économiser 75 000 kilomètres par an, souligne le chef de projet, qui insiste sur la composante environnementale du projet. Notre bâtiment sera à 100% en électrique et décarboné, avec aussi des énergies renouvelables grâce à du solaire thermique et aussi des cellules photovoltaïques qui permettront de gérer 20% des besoins de l'usine». Pour valider sa démarche, l'entreprise s'engage dans la certification ISO 50001 qui valide un système de gestion efficace de l'énergie. Autre attention du projet : la gestion de l'eau. «Nous avons prévu un recyclage de l'eau. Celle utilisée pour le prélavage sera recyclée et réutilisée en rinçage par exemple», complète Pierre Perrot.

Aux côtés des soixante collaborateurs qui travaillent dans le bâtiment administratif situé à quelques pas, cette usine accueillera progressivement jusque quarante salariés supplémentaires. De l'encadrement en passant par la production jusqu'aux postes de maintenance, les recrutements seront lancés dans les toutes prochaines semaines. De quoi participer au développement économique local.