À Barlin, près de Béthune

R3D s’équipe d’une imprimante 3D géante

La société R3D se développe. Il y a quelques semaines, l’entreprise a fait l’acquisition d’une imprimante 3D hors norme. Cette machine, qui fabrique des pièces dans une zone de travail de 8 m3, devrait ouvrir de nouveaux marchés.

Les 3 salariés de l’entreprise R3D sont fiers d’accueillir dans leur atelier, la plus grande imprimante 3D plastique de l’Hexagone. © Aletheia Press/L.Péron
Les 3 salariés de l’entreprise R3D sont fiers d’accueillir dans leur atelier, la plus grande imprimante 3D plastique de l’Hexagone. © Aletheia Press/L.Péron

En entrant dans son atelier, le dirigeant de R3D a les yeux qui brillent. «L’imprimante 3D que vous voyez là, c’est la plus grande imprimante de fabrication additive plastique qui existe sur le marché français. Elle est unique dans l’hexagone» introduit Pascal Gaspard, en montrant son acquisition fraîchement installée dans les locaux de son entreprise. Il est vrai que la taille des pièces qui sortent de la machine impressionnent. «En ce moment, pour un artiste, nous confectionnons un cheval à taille 1. Grâce à cette imprimante 3D hors-normes, d’un volume de travail de 8 m3, nous avons cette capacité à travailler de grandes pièces» poursuit le dirigeant.

Pour cette imprimante 3D géante fabriquée par Alchimies, la société basée à Barlin a déboursé plus de 300 000 euros. «Si nous avons osé investir une telle somme, c’est parce que nous avons obtenu une aide du Plan France Relance de l’ordre de 40% du prix d’achat» confie Pascal Gaspard. Selon les estimations du dirigeant, l’achat de cette machine devrait être amorti d’ici cinq à sept ans.

Sa propre gamme de produits

Cette imprimante 3D, qui dépose 3 kg de matière plastique toutes les heures, ouvre de nouvelles perspectives au bureau d’étude, spécialisé en fabrication additive. «Jusqu’à présent, nous produisions des pièces que nos clients nous commandaient. Avec cette machine, nous allons sortir nos propres produits et notamment du mobilier urbain» affirme le dirigeant.

Une gamme qui pourrait notamment plaire aux collectivités. «L’idée, c’est qu’avec un designer d’extérieur, nous imaginions du mobilier urbain pour les collectivités, adapté aux symboles de leurs communes, explique Pascal Gaspard. Par exemple, pour la ville de Calais, nous pourrions imaginer des tables et des bancs aux motifs de dentelle.» Ainsi, le dirigeant de R3D pense déjà à un modèle de commercialisation original. «nous utilisons de la matière plastique recyclée. Nous pourrions proposer aux communes de louer notre mobilier durant deux ans. Ensuite, nous pourrons le broyer pour sortir de nouvelles pièces et une nouvelle collection».

Séduire les industriels

Pour le moment, rien n’est encore acté, la société est en plein démarchage. Ainsi, elle ne compte pas abandonner son offre servicielle. «Nous allons attirer plusieurs clients industriels. Par exemple, les fondeurs pourraient avoir besoin de nos services pour leur confectionner des moules de grandes dimensions» conclut Pascal Gaspard. Avec cette acquisition, l’activité et le portefeuille client de la société devraient se développer. R3D n’a pas fini de grandir.