Restauration

À Amiens, Eat Me démultiplie ses concepts culinaires

Lancé fin novembre avec Gwailo, qui reprend les codes de la rôtisserie traditionnelle cantonnaise, Eat Me entend développer plusieurs concepts culinaires à emporter ou en livraison. Les trois associés à l’origine du projet travaillent déjà sur la prochaine déclinaison.

Neal Staadal et Vincent Magnier, co-fondateurs avec Robin Dohin d’Eat Me. (c)Aletheia Press/ DLP
Neal Staadal et Vincent Magnier, co-fondateurs avec Robin Dohin d’Eat Me. (c)Aletheia Press/ DLP

« J’ai travaillé trois ans à Hong Kong et, en bas de chez moi, il y avait une rôtisserie traditionnelle. C’est une cuisine très populaire : les ouvriers y déjeunent, les familles viennent y chercher un canard laqué pour le week-end… », explique Vincent Magnier, diplômé de l’Institut Paul Bocuse. De retour en France, l’entrepreneur planche sur Gwailo, une marque reprenant les codes de la rôtisserie cantonaise.

À la même époque, Neal Staadal, également formé à l’Institut Paul Bocuse et Robin Dohin, diplômé d’une école de commerce, cherchent une cuisine pour monter un projet. Amis d’enfances, les trois Amiénois décident de s’associer et de créer Eat me. « Je n’aime pas le terme de dark kitchen puisque nous sommes loin du concept d’entrepôt fermé. Au contraire, ici, nous jouons sur la transparence. Mais l’idée, avec Eat Me, était d’avoir une marque chapeau à travers laquelle nous pouvons développer plusieurs concepts culinaires », détaille Vincent Magnier.

Des concepts en construction

Fin novembre, ils ont donc lancé Gwailo, entité qui propose des classiques de la cuisine cantonnaise. « Gwailo désigne l’expatrié, nous n’avons pas la prétention de faire mieux qu’une tradition millénaire, nous proposons notre vision de cette cuisine », souligne Vincent Magnier. 

Au programme, porc croustillant, canard aux cinq épices, poulet poché au soja et porc laqué. Pour respecter la tradition, les associés ont acquis un four directement en Chine et travaillent avec des canards de Pékins, élevés en Allemagne. « Ces canards sont exportés à Honk Kong et Singapour, nous sommes vraiment sur la même qualité de viande », ajoute-t-il.

La recette a déjà séduit les consommateurs amiénois. Les volumes ont même progressé de 25% en janvier, par rapport à décembre. « L’offre de restauration rapide est très forte à Amiens, mais il n’existait jusqu’ici pas de proposition premium comme celle-ci. Il y a un vrai marché », note Vincent Magniez. Un premier succès qui permet aux entrepreneurs de penser à leur prochain projet : Fin février, ils s’envoleront pour Copenhague.

« Pour notre deuxième concept, nous avions envie de quelque chose de plus végétal, de plus scandinave. Copenhague est très dynamique en matière de création culinaire, d’où ce voyage », confie-t-il. Les entrepreneurs ont prévu de lancer trois concepts lors de leur première année d’exercice et deux pour la seconde. Une croissance qui s’accompagnerait d’une série de recrutements. « L’idée est de former une équipe avec des profils très différents où tout le monde pourrait être force de proposition », imagine Vincent Magnier.

Gwailo est la première identité déclinée par Eat Me . (c)Aletheia Press/ DLP

Embarquer une communauté

Si Eat Me ne propose pas de restauration sur place, Vincent Magnier, Neal Staadal et Robin Dohin misent sur un marketing pointu et une présence accrue sur les réseaux sociaux. Une autre façon d’entretenir un rapport direct avec leurs clients. « Lors du voyage à Copenhague, une influenceuse sera avec nous, nous allons partager cette aventure avec notre communauté, l’interroger sur ses préférences pour l’embarquer avec nous dans ce nouveau concept », dit encore Vincent Magnier.

En parallèle, des événements pour fédérer leur communauté sont proposés. Pour le nouvel an lunaire, célébré bien au-delà de la Chine, Gwailo a par exemple mis en place un concours inédit pour tenter de remporter "1 an de Gwailo". Les entrepreneurs ont noué un partenariat avec la Biérosphère et imaginent également créer des événements comme des dîners pop-up en lien avec d’autres acteurs amiénois.