À 22 ans, Paul Lecoutre gère déjà sa Planque à Abbeville
Le jeune homme a repris un snack situé en face du lycée Boucher-de-Perthes. Son restaurant rapide propose des services différents et voit déjà sa fréquentation d’étudiants augmenter.
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«Je suis certainement le plus jeune entrepreneur d’Abbeville», estime Paul Lecoutre. En fin d’année, alors qu’il avait 21 ans, ce natif de la ville a repris un snack, Le Nulle part ailleurs, idéalement situé en face du lycée Boucher-de-Perthes, où il a été scolarisé, et près du collège Millevoye.
Une belle opportunité
L’entrepreneuriat, il baigne dedans depuis qu’il est petit. Son père gère une boulangerie/pâtisserie en centre-ville et sa mère une pizzéria dans la zone industrielle. On pourrait le croire privilégié mais ce n’est pas le cas. Dès 17 ans, il a fait des petits jobs. Il a passé un baccalauréat mathématiques et physique à Amiens puis a enchainé sur un cursus d’études dans le commerce qui l’a mené en licence 3 dans la finance internationale à Lille.
Lorsque ses parents ont su que le fonds de commerce était à vendre, ils lui en ont parlé : «Durant deux mois, cet été, j’étais en saison dans le sud de la France dans une boite de nuit, raconte-t-il. Depuis que je travaille, j’ai mis de l’argent de côté. Cela m’a aidé pour obtenir un crédit auprès des banques».
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Il a eu la chance de pouvoir passer un mois auprès de l’ancien gérant qui partait à la retraite : «Il s’est montré très gentil avec moi, remercie Paul Lecoutre. Ma grande chance c’est que je m’y connaissais dans tout ce qui était hygiène. C’est le plus important dans mon activité. La cuisine a sept ans. Elle est dans un état exceptionnel».
Il a fallu deux semaines pour revoir la décoration dédiée à la nature, avec un mur végétal créé par ses soins. Tête de buffle posée au mur ou autre girafe tombant du plafond, évoque la savane. Le tout donne au lieu très lumineux rebaptisé avec humour La Planque et ouvert depuis début janvier. L’espace jeux est riche d’une table de air hockey et de cinq baby-foot.
Beaucoup de fait maison
Un espace lounge avec canapé et banquette, dessinée et fabriquée par Paul Lecoutre apporte convivialité et discrétion : «Le but était de faire un lieu le plus sympathique possible avec un budget maitrisé», souligne t-il.
Côté consommations, il se fait une fierté d’informer qu’il ne sert pas d’alcool mais toute une gamme de boissons chaudes et de sodas. Sandwichs, wraps, croissants au jambon, croque-monsieurs, paninis faits maison sont aussi proposés de même que des parts de pizzas.
Contrairement à son prédécesseur, il diffuse de la musique : «Cela me semblait vide sans, confie-t-il. Les jeunes sont très contents. D’ailleurs, la fréquentation est en augmentation de près de 35%».
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En effet, 90% de sa clientèle est composée d’étudiants : «Je suis saisonnier inversé, s’amuse Paul, qui est épaulé par un salarié. Quand les lycéens sont en vacances ou quand il y a des intempéries comme début janvier, j’ai très peu de clientèle». Dans ce sens, il aimerait diversifier sa clientèle. Longeant un axe très emprunté et bénéficiant de nombreux espaces des stationnement, La Planque ne manque en effet pas d’atouts pour séduire : «Le but va être d’attirer des personnes qui ne savent pas que la gamme s’est enrichie».
Le jeune entrepreneur avoue avec un grand sourire consacrer près de 100 heures par semaine à son commerce : «Je ne le regrette pas, conclut-il. La réussite se fait par le travail. Il n’y a pas de secret. Je suis content d’avoir franchi le pas. J’adore le contact avec les clients. Si ça ne fonctionne pas, ce n’est pas grave, je peux reprendre mes études».