82 %
C’est le pourcentage d’actifs français qui assurent préférer avoir un poste en CDI plutôt que d’être leur propre patron. Ce chiffre est tiré de l’étude Workforce View 2020 menée par ADP (Automatic Data Processing) spécialisée dans l’externalisation de la fonction RH et parue fin de semaine dernière. «Malgré la tendance de ces dernières années qui a vu le nombre de travailleurs indépendants progresser, la majorité des salariés n’est pas convaincue par le statut de freelance. En période d’incertitude, la structure qu’offre le CDI est plus rassurante», explique Carlos Fontelas De Carvalho, président d’ADP en France et en Suisse. Les résultats de l’étude mettent en lumière que de nombreux freelances français estiment qu’un emploi salarié est préférable pour de nombreuses raisons, que ce soit pour obtenir un crédit (61 %), avoir une sécurité financière (59 %), un revenu annuel constant (48 %) ou des horaires réguliers (42 %). De leurs côtés, les indépendants «sont nombreux à considérer que leur travail est incroyablement gratifiant dans plus d’un sens du terme, et leur vision de l’avenir est encourageante. Étant donné que de nombreux freelances travaillent sur une base horaire ou journalière, il est cependant inquiétant de voir le nombre d’heures supplémentaires qu’ils effectuent gratuitement (plus de 11 heures par semaine pour 22 % d’entre eux contre 18 % des salariés). Les entreprises qui font appel à eux doivent s’assurer de disposer de systèmes de ressources humaines, de gestion des temps et de paie adaptés pour les accompagner et les soutenir comme n’importe quel autre membre de leur équipe.» Les indépendants français sont 35 % à penser que la relation freelance-employeur profite le plus à ce dernier contre 17 % à eux-mêmes, même si une majorité des actifs continuent à penser qu’il s’agit d’une relation gagnant-gagnant. Côté prospective : «le travail à distance devient la norme pour de nombreux actifs qui gagnent en flexibilité et en autonomie, il sera intéressant de voir si le choix de devenir indépendant va progresser et nous permettra de mieux identifier les raisons qui poussent certains salariés à quitter le salariat pour se tourner vers le travail indépendant.» Il n’en demeure pas moins que dans ces périodes de troubles, la sécurité semble être de mise pour bon nombre. L’amour du risque n’est pas donné à tout le monde…