50 millions d'euros d'investissement pour trois projets

En exploitation commerciale depuis le 1er janvier 2017, le terminal méthanier installé l’avant-port ouest de Dunkerque va investir 50 millions d’euros en 2019 dans trois projets qui seront finalisés dès cette année.

Béatrice Prud'homme, présidente de Dunkerque LNG, et Pascal De Buck, P-dg de Fluxys, actionnaire majoritaire de Dunkerque LNG, ont précisé les raisons de l'investissement de 50 millions d'euros sur le terminal méthanier de Dunkerque.
Béatrice Prud'homme, présidente de Dunkerque LNG, et Pascal De Buck, P-dg de Fluxys, actionnaire majoritaire de Dunkerque LNG, ont précisé les raisons de l'investissement de 50 millions d'euros sur le terminal méthanier de Dunkerque.

Depuis son entrée en exploitation, le terminal méthanier de Dunkerque a accueilli sur son appontement une vingtaine de méthaniers pour du déchargement ou du rechargement de GNL (gaz naturel liquéfié) et a émis sur le réseau de transport de gaz un peu plus de 29 TWh, à destination de la France (75%) et de la Belgique (25%), pour ses deux principaux clients, EDF et Total. «Après un démarrage en douceur, l’activité est en pleine croissance. Nous avons reçu dix méthaniers sur l’ensemble de l’année 2017 et, en ce tout début d’année 2019, nous en sommes déjà à cinq», commente Béatrice Prud’homme, présidente de Dunkerque LNG, propriétaire et exploitant du terminal, dont l’actionnaire majoritaire est Fluxys, opérateur gazier belge. Il faut dire qu’en ces temps de transition énergétique, l’utilisation du GNL peut apparaître comme une solution intéressante. «Utilisé comme chauffage domestique ou bien comme carburant pour les véhicules, il permet de réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre», précise Pascal De Buck, P-dg de Fluxis. «Le GNL est aussi une très bonne alternative au fuel lourd pour la propulsion des navires, d’autant que l’Europe impose désormais de nouvelles normes en termes d’émissions de soufre. Ce n’est pas un hasard si l’un des plus gros armateurs mondiaux, CMA-CGM, a passé commande l’an dernier de neuf porte-conteneurs à propulsion au GNL.»

De nouveaux axes de développement

Ces débouchés prometteurs et un marché porteur ont conduit Dunkerque LNG à réfléchir déjà à de nouveaux investissements. Ainsi, en 2019, 50 millions d’euros sont prévus pour la réalisation de trois projets distincts qui vont entrer en fonctionnement d’ici la fin de l’année. Il s’agit tout d’abord de réaliser des modifications sur le process afin de pouvoir atteindre une capacité de rechargement des navires en GNL de 8 800 m3/heure à la place de 4 000 m3/heure, et être ainsi plus efficace. Autre investissement en cours : la construction d’une station de chargement de camions-citernes qui aura une capacité de 3 000 véhicules par an. «Dès cette année, grâce à un contrat que Dunkerque LNG a signé avec la branche ‘carburant marin’ de Total, environ 1 000 camions par an viendront se charger en GNL ici pour aller alimenter le Honfleur à Ouistreham, en Normandie. C’est un ferry qui assure la liaison avec Portsmouth, le premier à propulsion au GNL de la compagnie Brittany Ferries», explique Béatrice Prud’homme. Enfin, troisième et dernier projet : Dunkerque LNG
souhaite adapter son appontement afin qu’il puisse accueillir des méthaniers de
plus petite taille dont l’objet sera d’aller avitailler au large des navires à
propulsion au GNL.