Territoires
5,34 %
C’est le taux de participation aux élections de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Moselle. Une seule liste était en lice. Le successeur de Liliane Lind sera connu dans quelques jours.
Du 1er au 14 octobre, les quelque 22 721 responsables d’entreprises artisanales étaient appelés à renouveler les membres de la CMA 57. Au final, une seule liste se présentait aux suffrages des électeurs «Artisans 57». Le scrutin se déroulait en ligne sur une plateforme dédiée et par correspondance. Si ce type d’élections - et on peut le regretter pour la vitalité de l’expression démocratique - est traditionnellement peu mobilisatrice, on a sans doute battu un triste record à l’annonce des résultats. Seuls 922 suffrages valides ont été comptabilisés. Soit 5,34 %. C’est peu, trop peu. Et sonne comme un paradoxe quand on connaît tous les rouages d’une CMA et son implication dans la vie de l’artisanat local, qui a plus que jamais besoin d’être soutenu, défendu, surtout dans la période actuelle. Visiblement, cela n’a pas suffi à convaincre.
26 élus mosellans
Ce scrutin de la chambre consulaire est finalement bien dans la tendance actuelle. On s’exprime de moins en moins par le vote. C’est le constat dans les élections à enjeux politiques, mais aussi à vocation professionnelle. Les exemples deviennent récurrents et sont inquiétants. Chacun trouvera des raisons de ce désintérêt, parfois plus ou moins recevables d’ailleurs. N’empêche, la CMA 57 a désormais 26 représentants des artisans qui siégeront à Metz. 10 d'entre eux seront aussi à la Chambre Régionale de Métiers et de l'Artisanat Grand Est. Les élus mosellans défendront la place de l’artisanat dans la vie économique. En 2016, Liliane Lind prenait la présidence de la CMA 57, à la suite de Christian Nosal, devenant la 13e titulaire à ce poste au sein d'une institution créée en 1899. Elle aura été la première femme à la présider.
Les enjeux majeurs
Son successeur sera connu en novembre après la constitution du bureau de la CMA 57, fort de 12 membres. Le mandat est de cinq ans. Viendra ensuite le temps de l’installation de la CMAR. Après ces étapes très solennelles et obligées, les équipes pourront se mettre au travail. Les chantiers ne manquent pas, pour l’immédiat et demain. Cela se fera avec un socle électoral mimine, certes, mais se fera tout de même. L’adage dit que «les absents ont toujours tort». Pourtant, ces derniers hésitent rarement à s'exprimer post-élection, après avoir oublié les urnes... Une chose est certaine, la politique de la chaise vide n’a jamais été constructive. À force de se contenter de scrutins à la participation famélique, on glisse sur une pente savonneuse et dangereuse... À l'ère des débats spectacles, des programmes express, de la personnification, parfois à outrance, si on revenait aux sujets de fond ? Ils sont légion. L'austère ou le distractif ? Aux électeurs de choisir. Ou pas.
Les taux de participation :
. 8,12 % pour les Ardennes, l'Aube, la Marne, la Haute-Marne, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse et les Vosges ;
. 5,34 % pour la Moselle ;
. 7,13 % pour le Bas-Rhin et le Haut-Rhin.
. Total pour le Grand Est : 6,40 %