4,8 milliards euros
C’est le montant envisagé dans le Grand Est des futurs Contrats de Plan État-Régions pour la période 2021-2027 (il est de 40 milliards à l’échelle du territoire). Cette estimation provient de l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE, Institute for climat economics), association fondée par la Caisse des Dépôts et l’Agence Française de Développement, visant à faire avancer l’action contre les changements climatiques. L’I4CE vient de faire paraître son rapport : «Contrat de Plan État-Régions : des milliards structurant pour le climat» portant la période 2015-2020.
«90 % des CPER de cette période concernent des secteurs clés pour réussir la transition bas carbone. Et ils sont tout aussi structurants pour l’adaptation des territoires aux changements climatiques», note l’institut. L’analyse dite «Climat» du CPER 2015-2020 faite pour le Grand Est révèle que sur les 2 milliards d’euros d’engagements financiers et de la région : 560 M€ sont jugés très favorables au climat (dont 300 M€ pour le transport ferroviaire, 120 M€ pour l’efficacité énergétique des bâtiments, 70 M€ pour les énergies renouvelables), 120 M€ sont jugés plutôt favorables (dont 70 M€ pour le transport ferré non électrique, 50 M€ pour le transport fluvial), 140 M€ sont jugés environnementaux (dont 70 M€ pour la biodiversité et l’environnement, 50 M€ pour les projets territoriaux), 340 M€ sont jugés défavorables au climat (la construction de routes et nouveaux aménagements routiers) et 540 M€ sont dits «indéfinis» car «difficile à qualifier étant donné le manque de précisions sur les projets» (dont 165 M€ pour le développement économique, 110 M€ pour le renouvellement urbain et la politique de la ville, 80 M€ pour le bâtiment, 80 M€ pour la Recherche et Développement). D’une façon générale et nationale pour l’I4CE : «si un tiers des financements sont jugés très favorables à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, un autre tiers a un impact difficile à qualifier étant donné le manque de précisions sur les projets financés. Quant à l’adaptation au changement climatique, elle n’était quasiment pas prise en compte dans les CPER 2015-2020.» La nouvelle génération à venir de CPER pourrait changer la donne (ou non). Les CPER définissent les priorités d’investissement pour l’aménagement et le développement des territoires. Les négociations en cours pour la nouvelle génération 2017-2021 devrait aboutir au second semestre 2021, quelques semaines après les élections régionales.