3 questions à… : Maurice Karotsch, président de la Capeb Grand Est
Des commandes publiques en berne, pression de certains maîtres d’ouvrage sur les chantiers en cours, des conditions de restauration des équipes délicates du fait de la fermeture des restaurants, les artisans du bâtiment tirent de nouveau la sonnette d’alarme.
Fin novembre, vous avez envoyé une lettre à la préfète de région pour demander des mesures d’urgence pour votre secteur. Quand est-il ?
Nous espérons une prise de conscience des pouvoirs publics. Les conditions sanitaires et de restauration sont indignes pour nos équipes. Les restaurants sont fermés mais il serait possible d’envisager une ouverture pour nos personnels à l’image de ce qui se fait pour les transporteurs routiers.
Vous mentionnez que le redémarrage de certains de vos chantiers s’essouffle, c’est-à-dire ?
Nous avons minimisé les congés estivaux afin de respecter les délais, qui dans certains cas, ont été soumis à une forte pression des maîtres d’œuvre et d’ouvrage (publics et privés). Nos entreprises vivent sur les carnets de commandes de mars dernier, cette situation ne permettra pas de reconstituer des marges financières suffisantes.
Et du côté de la commande publique ?
Les moyens financiers mobilisés, notamment dans le cadre des dotations de soutien à l’investissement, n’ont pas généré ou trop peu de nouvelles opérations depuis plusieurs mois dans la région.