Yvelines: les gérants d'une société d'exploitation forestière interpellés pour trafic de bois vers la Chine

Un homme et ses deux parents ont été interpellés début mars pour des coupes illicites d'arbres et des vols de bois dans les Yvelines, à destination du marché international, a...

Yvelines: les gérants d'une société d'exploitation forestière interpellés pour trafic de bois vers la Chine © DENIS CHARLET
Yvelines: les gérants d'une société d'exploitation forestière interpellés pour trafic de bois vers la Chine © DENIS CHARLET

Un homme et ses deux parents ont été interpellés début mars pour des coupes illicites d'arbres et des vols de bois dans les Yvelines, à destination du marché international, a indiqué la gendarmerie lundi dans un communiqué.

Ces abattages illégaux, réalisées depuis début 2021 dans des "espaces boisés classés" sur la commune de Septeuil, à une soixantaine de kilomètres à l'ouest de Paris, visaient principalement de gros chênes, a précisé cette même source.

Les bois récoltés étaient exportés sur le marché international, en particulier vers la Chine.

L'affaire a débuté en 2022 quand des associations de protection de l'environnement ont signalé les pratiques d'une entreprise d'exploitation forestière basée à Limay, une commune voisine de Mantes-la-Jolie, à environ  50 km à l'ouest de Paris.

L'enquête menée par la communauté de brigades de Septeuil a permis de révéler les agissements frauduleux de cette société: fausses déclarations pour justifier les coupes, dépassement des taux de prélèvement autorisés, vols d'arbres sur des parcelles non déclarées et sans l'autorisation des propriétaires. 

Le montant du préjudice a été évalué à 160.000 euros par l'Office national des forêts (gestionnaire des forêts publiques). 

Le fils, commercial de l'entreprise mais "gérant de fait" selon les gendarmes, sa mère, gérante de droit, et son père, connu pour des infractions à la législation des espaces naturels et sur l'emploi, et pour atteinte à la dignité des personnes, ont été placés en garde à vue le 6 mars.

Lors des perquisitions, les gendarmes ont découvert des documents faisant état de transferts d'argent d'environ 100.000 euros de la Chine vers la Turquie, dont sont originaires les mis en cause.

Deux biens immobiliers d'une valeur de près de 150.000 euros ont été saisis, ainsi que 27.000 euros en liquide et 14.000 euros sur les comptes de la société.

A l'issue de la garde à vue, le fils a été présenté à un juge le 7 mars. Il a été placé sous contrôle judiciaire et doit être jugé prochainement.

dho-tll/cal/dch   

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