Yuno explore le locatif on line
Calais voit pousser quelques entrepreneurs qui s’arriment au développement de l’économie numérisée. Exemple avec Guillaume Martin, un jeune Calaisien à la tête d’une plateforme dédiée à l’immobilier locatif.
Avec la réouverture des commerces et des terrasses, Calais semble revivre. Dix-huit mois après la création de la plateforme Yuno, son gérant, installé à Calais, est d'ailleurs satisfait du démarrage : «10 000 abonnés à nos solutions d’accompagnement et de gestion de leur bien», révèle Guillaume Martin. «Bien investir, c’est d’abord bien connaître. Savoir détecter une bonne affaire, être en veille sur le marché, observer les tendances et les comportements des acteurs du marché, analyser financièrement et géographiquement…» énumère le jeune homme de 26 ans.
5 millions de clients potentiels ?
Il y a cinq ans, il est rentré de Chypre où il a eu l'opportunité de travailler six mois pour une entreprise maltaise qui développait des applications. Ensuite ce fut un poste dans le marketing, puis la publicité à Paris. «Je ne suis pas sûr d’être fait pour être salarié. Les projets, c’est aussi pour avoir une liberté, travailler quand on veut et d’où l’on veut. C’est plus important que l’argent. La liberté est une valeur commune avec nos clients», constate-t-il.
Le marché du locatif a grimpé de 25% en 2019 en nombre d’acquisitions. Et certains particuliers ont vu dans la location de leur bien la possibilité de diversifier leurs revenus. Aujourd’hui 5 millions de propriétaires en France sont susceptibles d'être intéressés. La simplicité de la gestion peut en effet pousser ce type d'investisseurs à faire sous-traiter la gestion de leur bien.
100 euros de capital
«Les gens se tournent vers plusieurs sources de revenus : complémentaires ou principaux. On pense que le marché va s’étendre», analyse Guillaume Martin. Avec ses deux associés développeurs web (Pierre Guilbault en Bretagne, Benoit Burgat à Paris), ils ont créé une SAS avec 100 euros de capital : «il n’y a pas vraiment besoin de plus», sourit-il. Et l’entreprise n’a pas besoin de voir ses clients, mais «on s’écrit et on se téléphone beaucoup», tempère le dirigeant.
Yuno sélectionne ainsi des partenaires dont pourrait avoir besoin l’investisseur-loueur : maître d’œuvre, entreprise de travaux, banque, courtier, etc. L’idée est d’être «utile» sur toute l’opération d’acquisition et de rentabilisation du bien. La crise sanitaire ? «Pas d’impact», résume le jeune homme. Les objectifs en 2021 ? «Embaucher cinq personnes et passer le million d’euros de chiffre d’affaires»...