Start-up installée à EuraTechnologies
Whispeak développe sa biométrie vocale
Installée à EuraTechnologies, la start-up Whispeak propose, depuis deux ans, un service révolutionnaire pour les entreprises : la reconnaissance vocale. Comment ? Grâce à de la biométrie vocale. Portrait d’une jeune pousse prometteuse.
Tout comme dans les films de science-fiction où il suffit de prononcer quelques mots pour s’authentifier et entrer dans un vaisseau spatial ou un laboratoire, le système existe désormais dans la réalité et il est nordiste ! Créée il y a deux ans, la start-up Whispeak a développé un système de biométrie vocale. Qu’est-ce que c’est ? Simplement la reconnaissance de plusieurs centaines de facteurs d’une voix qui permet de s’authentifier.
La jeune pousse a été fondée à Alacrité France à Lille, le sixième générateur de jeunes pousses de l'écosystème international Alacrity. «Ce générateur part d’un besoin métier, trouve une solution à base de technologie et la déploie. C’est lorsque l’on répond vraiment à un besoin sur le marché qu’Alacrité procède à une levée de fonds et crée l’entreprise. C’était notre cas» raconte Florent Van Calster, co-fondateur de Whispeak.
Mais le co-fondateur n’était pas seul dans l’aventure, il est accompagné par Jean-François Kleinfinger, CEO aujourd’hui, et Pierre Falez qui dirige le volet scientifique. Les trois hommes proposent un système qui répond à plusieurs problématiques sur les interactions vocales. Whispeak s’avère ainsi utile pour s’identifier dans les relations clients par le biais des centrales d’appels, mais aussi lorsque l’on effectue une commande vocale dans sa voiture ou simplement comme login pour entrer sur un site internet.
Un gain de temps, de sécurité et de fluidité
Très concrètement, Whispeak engendre une authentification plus rapide, plus sécurisée et plus fluide. «Si l’on prend l’exemple d’un call center de banque, le conseiller va demander des codes que le client va devoir aller rechercher, cela va prendre du temps entre 40 secondes à 3 minutes juste pour confirmer qui il est. Et le client n’a même pas encore expliqué pourquoi il appelle… constate Florent Van Calster, co-fondateur. Avec Whispeak, l’authentification se fait vocalement, en quelques mots, n’importe lesquels, et en quelques secondes. Notre système reconnaît la signature vocale laissée par le client dans la base de données.» Point positif, l’authentification permet en même temps de recueillir la demande du client, «c’est du «2 en 1» et un énorme gain de temps.»
Sur 21 millions d’utilisateurs dans un call center, environ un tiers des personnes ont accepté de créer une signature vocale. Cela économise approximativement 194 000 heures sur l’année, soit une économie de 6,1 millions d’euros par an. «C’est un retour sur investissement énorme ! Et nous proposons une offre de facturation personnalisée entre 20 centimes et 5 euros par utilisateur par an» précise le co-fondateur.
Recrutement et ouverture sur d’autres marchés
Depuis sa création, Whispeak a levé 1,2 million d’euros pour développer son système. Aujourd’hui, la start-up espère pousser son projet un peu plus loin. Pour l’instant, le record d’authentification s’est fait en 0,8 seconde, avec une moyenne entre 2 et 3 secondes. «Nous avons pour ambition de travailler avec la police et la justice sur la fraude et la criminalité» projette Florent Van Calster. La société est en discussion avec le ministère de la Justice sur cette avancée.
Poursuivre sur cette lancée signifie pour le co-fondateur de recruter des talents de la tech. L’entreprise de 13 salariés souhaiterait passer à 15 personnes d’ici la fin de l’année 2023 et, par la suite, s’internationaliser. De quoi faire fleurir à long terme cette jeune pousse à la pointe de la technologie.