Wezaart : premier réseau artistique équitable

Le pôle numérique culturel, rebaptisé «Louvre-Lens Vallée» est sur les rails, Wezaart est le premier des six projets labellisés, il s’agit d’un nouveau service web dédié à la création artistique et à son développement par du financement équitable. Rencontre avec Gary Lomprez qui en est l’initiateur.

Wezaart - le réseau artistique équitable
Wezaart - le réseau artistique équitable
ACT'Presse

Wezaart est le premier réseau artistique équitable, né d'une idée originale de Gary Lomprez (au centre) avec le soutien de Jean-Pierre (à droite) et de CAF responsable de la Malterie (à Gauche).

Le réseau Wezaart est né autour de trois grandes valeurs : le fait de vouloir réunir des gens autour d’événements, d’artistes. Pouvoir proposer un système de financement équitable et transparent. Enfin, la création d’un lieu d’épanouissement culturel.
À l’origine de ce projet, Gary Lomprez, diplômé d’un MBA de l’EDHEC de Paris. «Wezaart est le fruit d’une longue réflexion. Je voulais donner du sens à mes compétences, pouvoir mettre à disposition mon énergie et mes connaissances au service des artistes, tout en travaillant dans un domaine qui me tient à cœur, celui de la culture», précise-t-il.
Wezaart est aussi la résultante d’un constat et d’une vision et se compose au final d’un regroupement des différentes fonctionnalités du web (blog, réseaux sociaux, MySpace, etc.). Auxquelles il convient d’ajouter une alternative gratuite qui permet de s’affranchir du streaming. «Pour faire simple, c’est un concentré des meilleures plateformes de service que l’on trouve sur le web, au profit de la création artistique», indique Gary Lomprez.
Avec son idée, il a trouvé un écho favorable auprès de deux passionnées comme lui. Jean-Pierre Stienne, ancien consultant en informatique de gestion, qui a tout au long de sa carrière côtoyer de nombreux artistes et CAF artiste plasticien, manager de Green Vaughan, responsable de la Malterie (NDLR : un lieu de création artistique à Lille). «Nous nous sommes lancés dans l’aventure et avons rapidement été rejoints par d’autres contributeurs», se félicite le jeune chef d’entreprise.
En ligne depuis le 18 septembre 2013, le site Wezaart a d’ores et déjà séduit une centaine d’artistes et des utilisateurs, le site compte aujourd’hui 420 profils actifs. Notons que l’ensemble des œuvres déposées sur la plateforme reste la propriété des artistes qui sont libres de les diffuser ou non.

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Wezaart, le réseau artistique équitable.

Participatif et équitable. Le projet Wezaart tire également son originalité dans le fait qu’il propose un système de financement participatif (sponsoring et Mécénat) des artistes. «Le système a été pensé pour reverser 70% des publicités, commissions et bénéfices du site web, il permet également de reverser 95% des dons et paiements des prestations entre profils», poursuit Gary Lomprez. Suivre un artiste ou la création d’un événement d’une œuvre s’avère donc réellement facile avec cette plateforme qui s’inscrit pleinement dans l’économie sociale et solidaire.
À titre d’exemple, pour une campagne de pub avec un annonceur qui investit 1000 euros, 700 euros sont directement reversés aux artistes, ainsi outre le fait de s’offrir de la visibilité sur la plateforme, l’annonce participe au développement de la création culturelle.
Très symboliquement, début juillet, Wezaart a reversé à Esteban Fernandez, le 1er euro collecté grâce à son site, «il n’aura fallu que quelques jours pour avoir assez de clics sur les bannières du profil d’Esteban pour avoir ce premier euro».
La plateforme est dorénavant entièrement fonctionnelle et commence à attirer des visiteurs, l’année à venir sera décisive pour Wezaart et les artistes qui ont fait le choix d’y ouvrir un profil et de diffuser leurs créations. Le coup de pouce de la Louvre-Lens Vallée doit lui permettre de gagner en crédibilité et de s’ouvrir vers de nouveaux artistes. Les objectifs de fréquentation laissent entrevoir une croissance exponentielle du nombre de visiteurs : 60 000 après une année, 280 665 au bout de 24 mois.
Pour Gary Lomprez, lensois d’origine, le fait d’avoir été retenu dans le cadre de l’appel à projets est une chance. «Outre le fait de rejoindre la ville de mon enfance, j’ai la chance de pouvoir essayer de faire changer les lignes et imposer un nouveau mode de financement de la culture.»  

Pour en savoir plus : http://vimeo.com/channels/769366/99732221