Après le Data Center le plus vert d’Europe installé à St-Romain-de-Colbosc, Webaxys souhaite franchir une nouvelle étape près de Caen.
La proximité et l’écologie font peu à peu leur chemin dans le territoire ultra mondialisé et ultra rapide de l’internet. Créée en mars 2000, la société rouennaise Webaxys en est l’un des acteurs et l’un des témoins. Après un premier datacenter rouennais, un second près du Havre intégrant 4 baies en auto- consommation, Webaxys va en ouvrir prochainement un troisième… Et celui-ci devrait être 100 % autonome en énergie. Une vraie avancée technologique, mais surtout philosophique, défendue par Emmanuel Assié, fondateur de Webaxys. « Si on développe toute l’intelligence artificielle qui doit être développée, en 2030, la gestion de la data consommera 20 à 50 % de la production énergique mondiale. Il faut trouver des solutions ! »
Revoir le modèle donc, qui justifie d’autant plus le choix de DataCenter de proximité. Avec ses 600 clients, Emmanuel Assié, dans la bouche duquel le mot « humain » revient presqu’à chaque phrase, mise sur « une économie de la relation plutôt que du clic and use ». Une philosophie de l’humain qu’il partage avec ses 12 salariés, sans oublier pour autant la réalité économique.
Photovoltaïque et récupération de chaleur
Pour chaque nouveau DataCenter, Webaxys progresse dans sa politique énergique. À Rouen, l’enjeu premier était de travailler sur la chaleur dégagée par les serveurs, en optimisant la ventilation naturelle des locaux et en récupérant la chaleur pour chauffer des locaux. À St-Romain-de-Colbosc, installation de panneaux solaires couplés à des batteries de voitures électriques Nissan de deuxième main, permettent de produire l’électricité de 4 des 30 baies installées… et même plus. Au point que le site passera à 12 baies autonomes en février 2020.
Et c’est la même technologie qui sera déployée sur le site de Caen, qui pourrait bien être une première mondiale. Petit poucet du monde de la Data, Webaxys n’en ai pas moins soutenue par de grands groupes : Eaton et Nissan d’abord, mais aussi plus récemment Hewlett Packard. Des relations qui permettent d’avancer plus vite, en apportant d’un côté des moyens, et de l’autre de l’agilité et de l’agitation. Mais des relations qui confortent aussi Emmanuel Assié dans sa confiance en l’humanité. Pour lui, cela démontre que même les plus puissants se préoccupent de questions sociétales fondamentales.
Benoit Delabre