Wax Nation remet le vinyle au goût du jour

Après une première vie professionnelle dans le domaine du portuaire, Thomas Poidevin a remis le cap sur ses premières amours pour devenir disquaire. A priori à contre-courant de la tendance, à l’ère du tout numérique. A priori seulement.

Avec plus de 2000 références en magasin, Thomas Podevin offre un large choix de vinyles aux Dunkerquoise
Avec plus de 2000 références en magasin, Thomas Podevin offre un large choix de vinyles aux Dunkerquoise

Depuis qu’il a 14 ans, Thomas Podevin collectionne les vinyles, à commencer par ceux de ses parents. Son truc : trouver les bons mixes entre les différents morceaux. Il commence même en association avec la musique électro à la fin des années 1990, mais, sachant «qu’on a beaucoup de mal à en vivre», il se lance dans des études de management portuaire. Sa licence en poche, il décroche un poste qu’il occupe six ans avant de se laisser tenter par une nouvelle aventure. «J’ai toujours eu envie d’être indépendant, de créer quelque chose qui me permette de retrouver le contact avec les gens», résume Thomas Podevin. En parallèle, après une décennie dédiée au numérique et au CD, il sent le vent tourner. «J’avais le sentiment que le vinyle était en train de faire son retour, notamment dans les grandes villes», explique l’intéressé. Intuition vérifiée avec une étude de marché. «En 2011 par exemple, la FNAC a enregistré une hausse de 50% sur le rayon vinyle», précise ce dernier. Conforté, Thomas Podevin fait le grand saut et créé Wax Nation à Dunkerque, sa ville d’origine, et ouvre le 20 avril à l’occasion du «Disquaire Day». Implanté dans le centre-ville − «parce que c’est conseillé sur une activité de niche comme celle-là» −, il a su se faire une clientèle parmi «les passionnés de musique en général, ceux qui veulent trouver quelque chose de différent, les DJ qui mixent encore avec des vinyles et tous ceux qui s’intéressent à ce support».

Faibles pressages et exclusivités. Son créneau : «proposer une offre différente de la grande distribution, à partir d’une sélection d’artistes qui passent très peu en radio, voire pas du tout, et dont les pressages ne dépassent que rarement les 300 exemplaires». Pour ça, il travaille avec un réseau de labels indépendants. «Toutes les semaines je passe commande auprès de fournisseurs. Aujourd’hui, après plusieurs semaines d’activité, je suis plus à l’aise et j’ai accès à plus d’un million de références. J’essaie d’avoir ce qui me plaît, les titres dont parlent les magazines spécialisés, ceux que les clients recherchent…  Et j’écoute tout !» A l’arrivée, 2 000 références se retrouvent dans les rayons du disquaire dunkerquois. De l’électro bien sûr, mais aussi du rock, de la pop, du hip-hop, du reggae, etc. Pour les puristes, une salle d’écoute en cours d’aménagement leur permet même d’affiner leur sélection, voire de compléter leur achat avec le matériel «de pro» vendu en magasin. A défaut de repartir avec la platine du moment, les clients de Wax Nation peuvent aussi trouver leur bonheur parmi une petite sélection de T-shirts, art toys et autres accessoires tendances ou décalés. «Tout ça prend forme tout doucement», conclut l’un des 190 disquaires du pays.

 

Infos clés

Statut : EURL

Dirigeant : Thomas Podevin

Ville : 59140 Dunkerque

Création : avril 2013

Effectif : 1

Web : www.facebook.com/waxnationshop

Siren:  792 027 609 00017

APE: 4763Z

 

D.R.

Avec plus de 2 000 références en magasin, Thomas Podevin offre un large choix de vinyles aux Dunkerquois.