Wall Street termine une semaine mouvementée en hausse

La Bourse de New York a clôturé en hausse vendredi, s'accordant un répit au terme d'une semaine marquée par une nervosité très forte des investisseurs face aux incessants développements et revirements...

Des opérateurs à la Bourse de New York le 11 avril 2025. © TIMOTHY A. CLARY
Des opérateurs à la Bourse de New York le 11 avril 2025. © TIMOTHY A. CLARY

La Bourse de New York a clôturé en hausse vendredi, s'accordant un répit au terme d'une semaine marquée par une nervosité très forte des investisseurs face aux incessants développements et revirements de l'offensive commerciale lancée par Donald Trump.

Le Dow Jones a avancé de 1,56%, l'indice Nasdaq de 2,06% et l'indice élargi S&P 500 a gagné 1,81%.

"Le marché se reprend et récupère une partie de ses pertes" de début avril, explique à l'AFP Angelo Kourkafas, d'Edward Jones. 

Sur la semaine, les indices de référence de la place américaine s'affichent en nette progression: le Nasdaq a ainsi avancé de plus de 7%, même s'il reste bien en deçà du niveau auquel il évoluait avant le 2 avril et l'annonce par Donald Trump d'une volée de droits de douane prohibitifs sur la majorité des produits issus des partenaires commerciaux des Etats-Unis.

"L'expression +montagnes russes+ n'est pas un terme technique, mais c'est probablement le meilleur adjectif pour décrire l'évolution des prix sur les marchés boursiers cette semaine", écrit Adam Turnquist, de LPL Financial.

Pour M. Kourkafas, les différents droits de douane désormais en application, ainsi que le sursis accordé par Washington sur une partie de ses surtaxes, sont autant d'éléments qui sont désormais digérés par les investisseurs, et après avoir "atteint le creux de la vague", Wall Street cherche désormais un second souffle.

L'indice de volatilité Vix, surnommé indice de la peur, était en recul vendredi, loin des niveaux auquel il évoluait quelques jours plus tôt.

Le dernier développement de la guerre ouverte entre Washington et Pékin, c'est-à-dire l'annonce d'un relèvement des droits de douane supplémentaires chinois sur les produits américains à 125%, n'a pas plombé la Bourse de New York.

"Le facteur de surprise est de plus en plus faible (...) à ce stade, quelle que soit l'augmentation des droits de douane, cela ne changera rien, il sera vraiment impossible pour ces importations d'être viables compte tenu des prix", souligne Angelo Kourkafas.

Les acteurs du marché "espèrent que nous allons passer de la phase d'escalade à la négociation et, espérons-le, à la désescalade", ajoute-t-il. 

Cependant, "une partie de l'incertitude va probablement perdurer", prévient M. Kourkafas, alors que "les négociations donneront probablement lieu à un mélange de gros titres positifs et négatifs".

Côté indicateurs, les entreprises américaines ont globalement vu leurs coûts de production diminuer en avril, en raison principalement de la baisse des prix du pétrole, selon l'indice PPI publié vendredi.

Sur un mois, l'indice des prix à la production est en recul de 0,4% (contre +0,1% le mois précédent, valeur révisée à la hausse), d'après le rapport du ministère américain du Travail.

C'est une surprise pour les analystes qui l'attendaient en hausse de 0,2%, selon le consensus publié par MarketWatch.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à dix ans se tendait très nettement à 4,49% contre 4,42% la veille en clôture.

Donald Trump a reconnu mercredi qu'il surveillait la chute du marché américain de la dette avant de décider de sa pause de trois mois sur une partie de ses surtaxes douanières, tout en maintenant les 10% déjà en vigueur.

Au tableau des valeurs, la saison des résultats a été lancée par les publications de plusieurs banques. JPMorgan (+4,00%) et Morgan Stanley (+1,44%) ont été recherchées après avoir publié des résultats supérieurs aux attentes au premier trimestre. 

De son côté, Wells Fargo (-0,95%), a pâti de résultats mitigés. Elle s'attend pour sa part à un "environnement économique plus instable" en 2025, ce qui pourrait peser sur sa croissance, prévient son patron.

Même son de cloche du côté de JPMorgan Chase, son patron, Jamie Dimon, mettant en garde contre les "turbulences considérables" que l'économie doit affronter.

La compagnie aérienne à bas prix Frontier a reculé de 5,60% après avoir réduit ses prévisions trimestrielles et annuelles, invoquant une demande inférieure aux attentes et les incertitudes économiques.

L'entreprise Strategy, plus grand détenteur privé de bitcoins, a bondi de plus de 10% face à la reprise de la plus capitalisée des cryptomonnaies.

Nasdaq

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