Wall Street termine sans direction, un record de plus pour Nasdaq et S&P 500

La Bourse de New York a terminé sur une note contrastée lundi, sur la lancée des derniers jours, confiante, en apparence, dans les indicateurs et les résultats...

Le parquet du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT
Le parquet du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT

La Bourse de New York a terminé sur une note contrastée lundi, sur la lancée des derniers jours, confiante, en apparence, dans les indicateurs et les résultats à venir plus tard cette semaine.

Les indices Nasdaq et S&P 500 ont engrangé respectivement 0,28% et 0,10%, signant ainsi de nouveaux records en clôture, tandis que le Dow Jones s'est effrité de 0,08%. 

C'est le 35ème record de l'année pour le S&P 500 et le 25ème pour le Nasdaq. Le record absolu du S&P 500 sur une année calendaire date de 1995, avec 77 sommets.

"C'est le premier jour de reprise après le long week-end", marqué par la fête nationale américaine jeudi, a rappelé Kim Forrest, de Bokeh Capital Partners. "Souvent, le marché retrouve l'humeur qu'il avait avant la pause. Or, elle était positive, en particulier vis-à-vis des valeurs technologiques."

Les cavaliers des semi-conducteurs ont donc repris leur galop, menés par l'inévitable Nvidia (+1,88%), suivi par Broadcom (+2,50%), AMD (+3,95%), Qualcomm (+1,04%) ou Intel (+6,15%).

Le taïwanais TSMC (+1,43%), coté à New York, en a même profité pour franchir brièvement, pour la première fois, le seuil symbolique des mille milliards de dollars de capitalisation.

"Le marché tient sur cinq valeurs technologiques", a souligné Kim Forrest, rappelant que TSMC sera le premier acteur du secteur à publier ses résultats, le 18 juillet. "Cela va nous donner un premier aperçu de la trajectoire de l'intelligence artificielle" et des investissements effectués dans cette technologie.

Une correction de Wall Street passerait nécessairement, selon la gérante, par un dérapage d'un ou plusieurs ogres de la tech, le reste du marché ayant des performances bien plus modérées.

La saison des résultats s'ouvre jeudi, avec PepsiCo et Delta Air Lines, suivis par les banques JPMorgan Chase, Wells Fargo et Citigroup, vendredi.

Les opérateurs attendent aussi la publication, jeudi, de l'indice des prix à la consommation CPI, dont ils attendent un nouveau ralentissement.

Faute de nouvelles fraîches lundi, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans était stable, à 4,27%.

A la cote, Boeing a été soutenu (+0,55%) par l'annonce d'un accord avec le ministère américain de la Justice, qui prévoit que l'avionneur va plaider coupable de "complot" visant à tromper le gouvernement américain lors du processus de certification du 737 MAX.

Cette issue évite au constructeur aérien un procès au pénal, qui aurait pu avoir de nouvelles répercussions sur son image, déjà écornée.

Mais l'élan s'est estompé après un avis du régulateur américain de l'aviation civile (FAA), qui a réclamé l'inspection immédiate des générateurs d'oxygène de plus de 2.600 avions de la famille des 737 opérant aux Etats-Unis.

Le groupe de médias Paramount Global a trébuché de 5,33%, les investisseurs accueillant fraîchement les conditions de sa fusion annoncée avec la société de production Skydance Media, dont les actionnaires vont prendre le contrôle de la nouvelle entité.

Les investisseurs de Skydance vont mettre plus de 8 milliards de dollars sur la table, pour devenir majoritaire au sein du groupe fusionné, mais aussi pour stabiliser financièrement Paramount, très endetté.

La descente aux enfers de Nike se poursuit (-3,16%), après la révision en baisse de ses objectifs, fin juin. Le titre de l'équipementier sportif est tombé, lundi, à son plus bas niveau depuis le début de la pandémie, en mars 2020.

Le constructeur automobile électrique haut de gamme Lucid a pris de la vitesse (+7,85%) après avoir fait état de livraisons en hausse de 70% au deuxième trimestre. Le groupe a entraîné à sa suite le spécialiste des camions électriques Nikola (+16,69%).

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