Wall Street termine en ordre dispersé, le Dow Jones arrache un troisième record d'affilée

La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé, vendredi, le Dow Jones arrachant, in extremis, un troisième record d'affilée en clôture, passant outre à des propos prudents de...

La façade du New York Stock Exchange (à droite) © ANGELA WEISS
La façade du New York Stock Exchange (à droite) © ANGELA WEISS

La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé, vendredi, le Dow Jones arrachant, in extremis, un troisième record d'affilée en clôture, passant outre à des propos prudents de membres de la banque centrale américaine (Fed).

Le Dow Jones a gagné 0,15% et fini à 37.305,16 points, un troisième sommet historique consécutif. L'indice Nasdaq a pris 0,35% et l'indice élargi S&P 500 a fini proche de l'équilibre (-0,01%).

"Pourquoi s'arrêter maintenant ?", a commenté Patrick O'Hare, de Briefing.com. "Il semble que ce soit la question implicite que se pose le marché."

La séance avait démarré avec un parfum de consolidation, après une séquence qui a vu le Dow Jones grimper de plus de 15% depuis fin octobre.

"Le catalyseur (de cette consolidation) est venu des déclarations de membres de la Fed", a expliqué Patrick O'Hare.

Le président de l'antenne de la Fed à New York, John Williams, a ouvert le bal, vendredi, en affirmant que les membres du comité de politique monétaire de l'institution ne parlaient pas encore de baisses de taux.

Il contredisait là le président de la Fed, Jerome Powell, qui avait affirmé l'inverse mercredi lors de sa conférence de presse postérieure à la réunion de la Réserve fédérale.

John Williams a été suivi par son homologue d'Atlanta, Raphael Bostic, qui a, lui aussi, essayé de tempérer les ardeurs de la place new-yorkaise en tablant sur deux baisses de taux en 2024, alors que les membres de la Fed dans leur ensemble en voient, en moyenne, trois.

Mais les investisseurs ont finalement fait assez peu de cas de ces affirmations, et le Dow Jones a fini par revenir dans le vert. Les trois indices ont aussi enregistré une septième semaine consécutive de gains.

"Le marché croit toujours que la Fed va se rallier à sa vision des choses, plutôt que l'inverse", selon Patrick O'Hare.

Or les opérateurs anticipent désormais pas moins de six baisses de taux l'an prochain.

Toujours séduits par la perspective d'un assouplissement monétaire et encouragés par le ralentissement de l'inflation et ce qui profile comme un atterrissage sans heurt de l'économie américaine, les investisseurs ont aussi fait fi des indicateurs mitigés du jour.

La production industrielle n'a progressé que de 0,2% sur un mois en novembre, contre 0,3% attendu, et l'indice d'activité dans le secteur manufacturier, établi par S&P, est ressorti à 48,2% en décembre, contre 49,5% attendu.

Imitant le Dow Jones, le Nasdaq a échappé au mouvement de consolidation grâce aux vedettes de l'intelligence artificielle, notamment Microsoft (+1,31%) et les fabricants de semi-conducteurs Nvidia (+1,12%), Broadcom (+2,10%) et Intel (+2,17%).

L'indice phare de la Bourse électronique a aussi été soutenu par la chaîne de supermarchés de semi-gros Costco (+4,45%), qui fait partie des dix plus grosses pondérations du Nasdaq 100.

L'action du groupe d'Issaquah (Etat du Washington) a été recherchée après l'annonce, jeudi après Bourse, de résultats supérieurs aux attentes.

Le directeur financier du groupe, Richard Galanti, a indiqué que Costco avait procédé à des baisses de prix, liées principalement à la normalisation des coûts de transport.

A l'inverse des valeurs technologiques, les actions dites défensives, c'est-à-dire moins sensibles à la conjoncture, ont eu une journée difficile.

Johnson & Johnson (-1,09%), Coca-Cola (-0,75%) ou McDonald's (-0,95%) ont ainsi tous fini nettement dans le rouge.

Le spécialiste de la signature électronique de documents DocuSign s'est envolé (+12,46%) après que le Wall Street Journal a rapporté que l'entreprise étudiait son possible rachat par des investisseurs.

Le constructeur chinois de véhicules électriques XPeng a été fui (-7,54%) après avoir fait état de la vente par la plateforme de commerce électronique Taobao, filiale d'Alibaba (+2,76%), de 25 millions de ses actions.

La plateforme d'échanges de cryptomonnaies Coinbase a souffert (-3,73%). Le gendarme américain des marchés, la SEC, a refusé sa demande de créer des régles spécifiques aux cryptomonnaies, estimant que le cadre extistant était suffisant.

Nasdaq

347Z4JF