Wall Street termine en ordre dispersé, l'élan s'essouffle

La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé, lundi, sur un marché essoufflé mais encouragé par celui des fusions et acquisitions et toujours soutenu par...

La façade du New York Stock Exchange (à droite) © ANGELA WEISS
La façade du New York Stock Exchange (à droite) © ANGELA WEISS

La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé, lundi, sur un marché essoufflé mais encouragé par celui des fusions et acquisitions et toujours soutenu par la perspective d'un scénario macroéconomique quasi-idéal.

Le Dow Jones a fini à l'équilibre, l'indice Nasdaq a ramené 0,61% et l'indice élargi S&P 500 a pris 0,45%.

"L'élan de fin d'année est toujours là", a commenté Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.

Pour autant, la progression de la place new-yorkaise "est assez limitée" à quelques valeurs, fait valoir l'analyste, pour qui ce nouveau gain "est surtout dû aux nouvelles des fusions et acquisitions".

L'aciériste US Steel a ainsi bondi (+26,09% à 49,59 dollars) après l'annonce d'un accord portant sur son rachat par le japonais Nippon Steel Corporation pour environ 14,1 milliards de dollars.

Le cours de l'action se rapprochait du prix proposé par l'acquéreur, soit 55 dollars par titre.

Le concurrent américain d'US Steel, Nucor, première capitalisation mondiale du secteur, a été recherché (+0,79%), de même que Reliance Steel & Aluminum (+0,98%) ou Cleveland-Cliffs (+9,57%).

Le marché obligataire a réagi, sans ferveur, aux propos du président de l'antenne de la banque centrale américaine (Fed) à Chicago, Austan Goolsbee, qui a affirmé que les membres de la Fed ne discutaient pas encore de baisses de taux pour l'instant.

Mercredi, le président de la Fed, Jerome Powell, avait pourtant dit le contraire.

Le marché obligataire était calme. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 3,94%, contre 3,91% vendredi, en clôture.

En retrait en début de séance, les capitalisations géantes du secteur technologique ont, une fois encore, pris la main, en particulier Amazon (+2,73%), Meta (+2,90%), Nvidia (+2,43%) et Alphabet (+2,50%).

Les valeurs pétrolières ont suivi la remontée de l'or noir, sur fond de tensions en mer Rouge, théâtre d'attaques de rebelles Houthis du Yémen et désormais évitée par nombre de transporteurs.

ExxonMobil (+0,74%), Chevron (+0,21%) et ConocoPhillips (+0,31%) évoluaient ainsi tous dans le vert.

Délaissés depuis le début du galop de Wall Street, fin octobre, les laboratoires pharmaceutiques se sont aussi distingués, à l'instar de Pfizer (+1,56%), Eli Lilly (+1,37%) ou Merck (+0,88%).

Le marché a salué le renoncement de l'éditeur de logiciels Adobe (+2,47%) à acquérir la plateforme de design collaboratif Figma, plus de 15 mois après l'annonce de cette opération à 20 milliards de dollars.

Le groupe de San Jose (Californie) a estimé qu'il n'existait pas de "voie claire" pour répondre aux réserves des régulateurs de l'UE et du Royaume-Uni.

La biotech Illumina a terminé dans le vert (+1,57%) après avoir acté la prochaine cession du laboratoire de tests sanguins de dépistage du cancer Grail, là aussi pour cause d'obstacles réglementaires. En octobre, la Commission européenne avait exigé cette vente, par crainte de voir Illumina acquérir une position dominante.

Southwest Airlines s'est replié (-0,14%), lesté par une amende de 140 millions de dollars imposée par le ministère américain des Transports pour sa gestion de la période des fêtes 2022, qui avait vu l'annulation de 16.900 de ses vols.

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