Wall Street termine en légère hausse, retient son souffle avant la Fed

La Bourse de New York a terminé lundi en légère progression, toute proche de l'équilibre, incapable de trouver une direction à la veille du début de la réunion...

Le parquet du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT
Le parquet du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT

La Bourse de New York a terminé lundi en légère progression, toute proche de l'équilibre, incapable de trouver une direction à la veille du début de la réunion de la banque centrale américaine (Fed).

Le Dow Jones a grappillé 0,02%, l'indice Nasdaq s'est hissé de 0,01% et l'indice S&P 500 a grignoté 0,07%.

"Il ne s'est rien passé aujourd'hui, hormis pour une poignée d'actions qui ont réagi à des nouvelles" spécifiques, a commenté Kim Forrest, de Bokeh Capital Partners. "Le marché attend de voir ce que va faire la Fed."

Les opérateurs tablent sur un statu quo mercredi, à l'issue de la réunion du comité de politique monétaire de l'institution. Ils n'écartent pas, en revanche, une dernière hausse du taux directeur, en novembre ou décembre.

Pour la gérante, les signes de ralentissement de l'économie américaine pourraient l'emporter sur le sursaut de l'inflation, principalement attribuable au pétrole, et pousser la Fed à laisser son taux inchangé jusqu'en fin d'année.

Après avoir frôlé un sommet de 15 ans, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans s'est détendu lundi, à 4,30%, contre 4,33% vendredi en clôture.

A la cote, Apple a été le grand vainqueur du jour (+1,69%), aidé par des données sur les délais de livraison de l'iPhone 15 Pro Max, le modèle le plus onéreux de la nouvelle génération des smartphones à la pomme.

Les analystes de Morgan Stanley ont relevé qu'ils étaient les plus longs depuis sept ans, ce qui témoigne d'une forte demande. Les pré-commandes sont en hausse de 10 à 12% par rapport à l'an dernier lors du lancement de l'iPhone 14, avec un appétit inattendu en Chine, selon les analystes de Wedbush Securities.

La grève historique dans le secteur automobile a pénalisé General Motors (-1,80%), Ford (-2,14%) et Stellantis (-1,61%). Les discussions se poursuivent, mais sans avancée majeure.

Ces développements n'ont pas bénéficié à Tesla (-3,32%), pourtant vu comme l'un des grands vainqueurs de ce conflit social, notamment par ce que le constructeur ne compte pas de syndicat en son sein.

Après une première journée de cotation euphorique (+24,69%), jeudi, le concepteur de microprocesseurs Arm peine à trouver un second souffle. En nette baisse vendredi (-4,47%), il a encore perdu 4,53% lundi. Dans les échanges électroniques postérieurs à la clôture de Wall Street, il lâchait encore près de 5%.

Selon le Sunday Telegraph, un autre spécialiste britannique de l'architecture des semi-conducteurs, Imagination Technologies, a déposé, de façon confidentielle, son dossier d'introduction en Bourse à New York, infligeant un nouveau revers à la place londonienne.

C'est une nouvelle semaine cruciale qui s'annonce sur le front des introductions en Bourse, avec les arrivées prévues de la plateforme de livraison de courses Instacart, mardi, et le spécialiste du marketing en ligne Klaviyo, plus tard.

L'ascension irrésistible des cours du brut, au plus haut depuis dix mois, a joué pour les pétroliers, d'ExxonMobil (+0,81%) à Chevron (+0,43%).

Pfizer a été sanctionné (-1,26%), après que son directeur financier, David Denton, a révélé que le laboratoire tablait sur un taux de vaccination de 24% à la nouvelle version anti-Covid aux Etats-Unis, une prévision jugée décevante.

Moderna, dont le nouveau vaccin a également été approuvé par l'agence américaine du médicament (FDA), a souffert encore bien davantage (-9,12%).

Le constructeur de camions électriques Nikola a été propulsé (+33,61%) par l'annonce de l'arrivée d'une nouvelle directrice financière, connue du secteur car elle est passé chez General Motors.

Nasdaq

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